Au printemps 2018, le volcan hawaïen Kilauea est entré en éruption. Les images spectaculaires de son éruption, qui a entraîné l’évacuation de milliers de personnes et la destruction de centaines de maisons, ont fait le tour du monde. Et l’eau pourrait bien avoir joué un rôle important dans l’intensité du phénomène.

Une équipe de volcanologues de l’université américaine de Buffalo, dans l’Etat de New York, étudie de très près ces mécanismes éruptifs. Et pour comprendre comment ils se produisent sans s’exposer directement au danger, le docteur Sonder et ses chercheurs ont reconstitué le phénomène en laboratoire.

Ils ont d’abord fabriqué leur propre lave ainsi que des cheminées volcaniques dans lesquelles ils ont introduit des injecteurs d’eau. Ils ont ensuite déclenché des « éruptions » par un compte à rebours sur un ordinateur et filmé le tout.

Résultat : de très beaux ralentis, mais pas seulement. Les premiers résultats de l’étude, publiée dans le Journal of Geophysical Research, montrent que l’eau joue bien un rôle dans l’intensité des éruptions. D’autres expérimentations permettront de mieux comprendre les mécanismes éruptifs des volcans insulaires, comme, par exemple, Eyjafjallajökull en Islande, dont l’éruption en 2010 avait paralysé une partie du trafic aérien et recouvert de cendres l’Europe du Nord.