Le secrétaire d’état américain Mike Pompeo s’exprime au Caire le 10 janvier dans le cadre d’un voyage destiné à accompagner le retrait des troupes américaines de Syrie. / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

L’armée américaine a commencé à procéder à un retrait de matériel de Syrie, a confirmé jeudi 10 janvier un responsable du ministère de la défense, alors que le calendrier du retour des quelque 2 000 soldats déployés en Syrie promis par Donald Trump reste flou. « Je peux confirmer le déplacement de matériel de Syrie. Pour des raisons de sécurité, je ne vais pas donner davantage de détails pour l’instant », a indiqué à l’AFP ce responsable.

CNN avait initialement révélé ce retrait de matériel. « Un peu de cargaison est déjà partie », avait confié à la chaîne un responsable de l’administration américaine sans préciser le contenu du chargement.

Rétropédalage

L’annonce en décembre par le président américain d’un retrait immédiat et complet des quelque 2 000 soldats en Syrie combattant le groupe djihadiste Etat Islamique (EI) avait pris de court les alliés de Washington et suscité leur inquiétude. Mais depuis, le gouvernement américain a multiplié les messages pour gommer l’impression initiale de départ précipité donnée par M. Trump.

Dimanche, le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a affirmé à Jérusalem que le retrait américain de Syrie devait se faire de telle sorte que la défense d’Israël et « d’autres amis » des Etats-Unis dans la région soit « absolument assurée ». « Le président Trump a pris la décision de retirer nos troupes, nous allons le faire », a indiqué jeudi le chef de la diplomatie Mike Pompeo, se gardant toutefois de mentionner un calendrier.

Au fil des jours, Washington a procédé à un rétropédalage en fixant des conditions loin d’être réunies pour un départ de Syrie : une défaite définitive de l’EI et l’assurance que les combattants kurdes ayant lutté contre les jihadistes aux côtés des Américains seront protégés.