L’irbésartan pourrait contenir une substance classée comme cancérogène probable. Le laboratoire Arrow Génériques rappelle des lots de ce médicament contre l’hypertension, a annoncé, vendredi 11 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Comme le valsartan, qui a subi une vague de rappels depuis l’été dernier, l’irbésartan appartient à la famille des sartans. Il n’est pas exclu que d’autres sartans puissent faire l’objet de prochains rappels de lots, précise l’ANSM. En cause : la présence de deux substances classées comme cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la NDMA et la NDEA.

« Pas de risque aigu »

Le laboratoire Arrow a réalisé des contrôles qui ont révélé la présence de NDEA à des taux supérieurs aux limites acceptables, note l’agence. Des tests continuent d’être réalisés sur les médicaments à base de sartans déjà présents sur le marché. Toutefois, la présence potentielle de ces substances « n’induit pas de risque aigu pour la santé des patients », insiste l’ANSM.

« Le risque d’un arrêt brutal de traitement étant important (poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques), les patients ne doivent en aucun cas interrompre leur traitement sans avis médical », ajoute l’ANSM, qui a mis en place dès juillet un numéro vert d’information (0800 97 14 03).

Les patients, sans interrompre leur traitement, peuvent vérifier auprès d’un pharmacien si leur boîte d’irbésartan est concernée. Si c’est le cas, le pharmacien leur remettra une boîte pour la remplacer.

Les informations concernant les médicaments à base de sartans disponibles sont sur le site de l’Agence. En outre, de nombreuses alternatives thérapeutiques au valsartan existent pour prendre en charge les patients, selon cette dernière. Par ailleurs, des laboratoires ont intensifié leur production de médicaments à base de sartans ou d’alternatives, à la demande de l’ANSM.