Andy Murray après sa défaite face à Roberto Bautista au premier tour de l’Open d’Australie, lundi 14 janvier. / SAEED KHAN / AFP

Son dernier Open d’Australie aura été de courte durée. Trois jours après avoir annoncé sa fin de carrière imminente, le tennisman britannique Andy Murray a plié dès le premier tour au bout d’un épatant combat (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 6-2) de plus de quatre heures face à l’Espagnol Roberto Bautista (23e mondial), lundi 14 janvier à Melbourne.

Ce match pourrait être le dernier de la carrière de l’ex-no 1 mondial, tombé au-delà de la 200e place. L’Ecossais de 31 ans, triple lauréat en Grand Chelem, nourrit l’espoir de tenir jusqu’à l’été pour participer une dernière fois à Wimbledon. « C’est l’endroit où j’aimerais arrêter de jouer, mais je ne suis pas certain d’en être capable », a-t-il déclaré vendredi en conférence de presse.

Lundi, face à Bautista, tombeur au début de 2019 du no 1 mondial, Novak Djokovic, Murray a été mené deux sets à zéro et a accusé un break de retard (2-1) dans le troisième, avant de prouver qu’à défaut de sa plénitude physique il a bien conservé son « fighting spirit ». Au courage, il a égalisé à deux manches partout, mais a fini par s’écrouler dans la cinquième, non sans sauver une balle de match sur son engagement à 5-2.

« Une manière extraordinaire de finir »

Impatient de lui rendre hommage, le public de la Melbourne Arena n’a pas attendu la fin de la rencontre et s’est manifesté dès 5 jeux à 1 pour le gratifier d’une émouvante ovation. « C’était incroyable, j’ai adoré jouer ici au fil des années ; si c’était mon dernier match, c’était une manière extraordinaire de finir, a déclaré l’Ecossais, la voix gagnée par l’émotion. J’ai donné tout ce que j’avais, il ne me reste rien. »

Depuis que Murray a achevé 2016 au sommet du tennis mondial, au prix d’efforts considérables, sa hanche droite l’a tourmenté au point qu’il n’a plus été que l’ombre de lui-même par la suite. En 2017, il a mis un terme à sa saison après son élimination en quarts de finale de Wimbledon. Il a été opéré en janvier dernier, mais son absence s’est finalement étirée sur presque un an, jusqu’à la tournée sur herbe. Sa saison 2018 s’est cependant résumée à six tournois, prenant fin dès la fin octobre.

En remportant trois trophées en Grand Chelem (US Open 2012, Wimbledon 2013 et 2016) et 45 titres au total (dont 15 Masters 1000) en pleine ère des géants Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, Andy Murray a réussi le tour de force de se faire une place au sein du « Big Four ».

En 2013, il est devenu à Wimbledon le premier Britannique vainqueur du tournoi anglais depuis soixante-dix-sept ans. Puis trois ans plus tard le premier Britannique no 1 mondial. Il est aussi le seul joueur double champion olympique (2012 et 2016).

Andy Murray, en larmes, annonce sa fin de carrière
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