Deux joueurs de tennis ont été interpellés, mardi 15 janvier, à Bressuire (Deux-Sèvres) dans le cadre d’une enquête instruite en Belgique sur des matchs arrangés sur fond de paris truqués, a-t-on appris de source policière, confirmant une information du journal L’Equipe.

Ces deux joueurs, qui sont soupçonnés d’avoir perçu de l’argent en échange de la perte d’un set sur un score précis lors de tournois entre 2015 et 2018, selon L’Equipe, évoluent au niveau dit « Future », la troisième division du tennis après les tournois ATP et Challenger.

« Ce sont des joueurs qui ont frôlé une carrière ATP pro mais qui aujourd’hui ont du mal à joindre les deux bouts », a rapporté une source policière. « Les sommes versées vont jusqu’à 3 000 euros », explique la même source, alors que le gain pour une victoire dans les tournois de moindre catégorie tourne souvent autour de 2 000 euros.

Le tout aurait permis d’importants gains sur des paris réalisés en Asie du sud est, d’après une source proche du dossier.

L’affaire est instruite en Belgique « où une vaste organisation criminelle (…) serait parvenue à corrompre des dizaines de compétiteurs de toutes nationalités à travers le monde, dont un important contingent français », rapporte L’Equipe.

Plusieurs ces opérations de police ces derniers mois

Début juin 2018, le Parquet fédéral belge avait annoncé l’arrestation de treize personnes en Belgique, et de deux personnes aux Pays-Bas, dans le cadre d’une opération policière visant « une organisation criminelle belgo-arménienne » spécialisée dans le trucage de matchs de tennis.

Le 10 janvier, la police espagnole a également annoncé avoir procédé à des perquisitions et à quinze interpellations dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de matchs de tennis truqués.

Les autorités policières ont déclaré avoir agi dans le cadre d’un démantèlement, en octobre 2018, d’un réseau piloté par un groupe organisé d’origine arménienne. Parmi les personnes interpellées figurent vingt-huit joueurs, dont l’un a joué en 2018 au tournoi de l’US Open.