Les pompiers interviennent sur le site de l’explosion rue de Trévise, le 12 janvier. / BENOIT TESSIER / REUTERS

Une semaine après l’explosion qui a fait quatre morts, samedi 12 janvier, rue de Trévise, dans le 9e arrondissement de Paris, l’heure est à la fois au recueillement et à l’organisation des travaux d’urgence.

Un rassemblement aura lieu, samedi 17 janvier, à 10 h 30, à la mairie du 9e arrondissement, à l’initiative de la maire (LR), Delphine Bürkli. Une minute de silence est prévue en hommage aux disparus, dont deux pompiers qui tentaient de stopper la fuite de gaz.

Le rendez-vous sera aussi l’occasion, pour les habitants de ce quartier du centre de Paris soudain transformé en « scène de guerre », de se retrouver, de dialoguer, de partager le choc que tous ont ressenti. « Quand j’ai entendu l’explosion, j’ai immédiatement pensé : c’est fini, tout va s’effondrer », témoigne Nathalie, une habitante de la rue de Trévise qui, comme beaucoup d’autres, n’a pas pu regagner son domicile depuis une semaine : « Chez moi, les fenêtres ont tenu, mais il n’y a plus de gaz pour se chauffer ni faire la cuisine, alors je vis chez des amis. »

L’accès à plusieurs immeubles reste dangereux

La cellule psychologique installée à la mairie a effectué environ 230 consultations dans les jours qui ont immédiatement suivi le sinistre. Elle va être rouverte ce week-end. « J’ai rencontré des gens qui pensaient ne pas en avoir besoin sur le moment et sont maintenant demandeurs d’une aide de ce type », explique Delphine Bürkli.

Parallèlement, les grands travaux de consolidation des immeubles menacés d’effondrement devraient bientôt commencer. Selon le programme arrêté ce vendredi, un convoi exceptionnel va apporter une grue sur place mardi 22 janvier au matin. « Cette grue permettra d’installer deux poutres de 18 mètres qui seront plantées dans le sous-sol, pour faire office de fondations », précise la maire de l’arrondissement.

Trois bâtiments sont exposés à un « risque d’effondrement »

A ses yeux, « mardi sera donc une journée importante, marquant le début d’une nouvelle phase ». Les charpentiers spécialisés pourront ainsi renforcer les bâtiments qui le nécessitent. Des « désordres structurels majeurs » ont été constatés dans six immeubles, dont celui où a eu lieu l’explosion. Leur accès est dangereux. « Il faudra de très lourds travaux de remise en état, qui pourront prendre de nombreux mois », a indiqué la mairie de Paris mercredi. Trois autres immeubles, un peu plus loin, sont aussi exposés à un « risque d’effondrement », rue de Montyon et rue Sainte-Cécile. Leur mise en sécurité nécessitera des travaux d’au moins « plusieurs semaines ».

L’installation de poutres devrait permettre aux pompiers et aux experts de pénétrer de nouveau dans l’immeuble du 6, rue de Trévise au cœur du sinistre, à l’intérieur duquel ils ne sont pas revenus depuis l’intervention immédiate, et donc de faire avancer l’enquête. Pour l’heure, l’hypothèse d’une fuite accidentelle de gaz reste privilégiée, mais son origine exacte n’a pas été identifiée.

Explosion à Paris : les images des dégâts après une fuite de gaz
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