Le mondial de handball entre dans sa phase décisive. Celle du « tour principal », qui doit conduire à désigner les équipes qui accéderont aux demi-finales. Dans le groupe où elle figure, l’équipe de France devra affronter successivement l’Espagne, l’Islande et la Croatie.

Le premier match pour les Bleus aura lieu samedi 19 janvier à Cologne, face aux Espagnols. Il s’agit d’un rendez-vous de taille, puisque ces derniers sont les champions d’Europe en titre. Et qu’ils avaient battu les Français en demi-finales de cette compétition il y a un an (23-27).

Petite revue des forces en présence à travers quelques statistiques de ce début de compétition. Qui ne valent toutefois que pour ce qu’elles sont : des indicateurs, pas des outils de prévision.

  • Parcours en phase préliminaire : avantage aux points aux Français

Les Français ont fini premier de leur groupe avec 4 victoires et un match nul contre l’Allemagne. Battus par les Croates lors du dernier match de poule, jeudi soir, les Espagnols ont fini à la deuxième place de leur groupe (4 victoires, une défaite).

Les matchs de cette phase préliminaire ont été un peu plus accrochés pour les Français (victoires 24-22 contre le Brésil et 23-22 contre la Russie) que pour les Espagnols, qui ont largement dominé, par exemple, l’Islande (32-25), la Macédoine (32-21) ou Bahreïn (33-23).

Dans ce tour principal, la France débute avec 3 points, l’Espagne avec 2 points.

  • La France plus efficace en attaque

Les Espagnols ont marqué un peu plus de buts que les Français. Mais ils sont un peu moins efficaces. Sur 240 tirs tentés, les Espagnols ont marqué 142 fois. Soit un taux de réussite de 59 %. Le taux de réussite des Français est de 65 %, avec 138 tirs réussis sur 211 tentés.

Les Espagnols comptent dans leur rang un tireur assez redoutable : Ferran Sole Sala, classé 10e meilleur buteur, avec 26 buts inscrits en 32 tirs. Paul Entrerrios Rodriguez vient plus loin (34e) avec 19 buts inscrits en 30 tentatives. Chez les Bleus, Quentin Mahé figure au 25e rang (22 buts en 31 tirs) et Nedim Remili au 30e (20 buts en 32 tirs).

  • Une même « étanchéité » en défense

Les deux équipes comptent parmi les meilleures défenses du tournoi à ce stade. Les Bleus ont encaissé 113 buts, les Espagnols 114.

Seuls le Danemark (103 buts), l’Allemagne (110 buts) et la Suède (111) ont été un peu plus « imperméables ».

Les défenseurs espagnols ont par ailleurs « volé » un peu plus de ballons aux attaquants adverses : 20, contre 17 pour les défenseurs français.

« En défense c’est très costaud et perturbant pour les adversaires, avec deux gardiens de top niveau », a déclaré à L’Equipe Christian Gaudin, ex-gardien de but des Bleus et actuel entraîneur de Cesson-Rennes.

  • Des gardiens du but aussi dissuasifs

Les gardiens espagnols et français affichent les mêmes pourcentages d’arrêts : les premiers ont arrêté 60 tirs sur 174 (34 %), les seconds 62 tirs sur 175 (35 %).

Seuls les gardiens danois (41 % de tirs arrêtés), norvégiens (40 %), suédois (40 %) et croates (38 %) font mieux.

Le Français Vincent Gérard, qui a disputé cinq matchs, est classé à ce stade 5e meilleur gardien : 39 % de tirs arrêtés. Il figure aussi au 5e rang des meilleurs gardiens pour les penaltys arrêtés : 38 % des jets à 7 mètres détournés.

Côté espagnol, Gonzalo Perez de Vargas, gardien habituel du Barça en club et très explosif, sait également être dissuasif : il figure au 8e rang des meilleurs gardiens, avec 37 % de tirs arrêtés en cinq matchs. Il ne figure pas en revanche dans le top 20 pour les penaltys détournés.