Novak Djokovic et Denis Shapovalov, samedi 19 janvier à Melbourne. / Andy Brownbill / AP

Il reste le patron, mais sa suprématie a été légèrement atteinte, samedi 19 décembre à Melbourne. Le numéro un mondial, Novak Djokovic, a laissé échapper un set face au jeune Canadien Denis Shapovalov (27e)au troisième tour de l’Open d’Australie. Cela n’était pas arrivé au Serbe depuis vingt-quatre manches en Grand Chelem.

Novak Djokovic menait pourtant 4-1 dans ce set et n’était plus qu’à deux jeux de la victoire. Mais Denis Shapovalov, l’une des incarnations de la jeune garde du tennis mondial, a fait une belle remontée pour venir inquiéter légèrement son adversaire. La riposte de « Djoko » n’a pas tardé : il a infligé dans la foulée au gaucher canadien un cinglant 6-0.

Avec ce succès, le Serbe de 31 ans est assuré de rester sur le trône du tennis mondial à l’issue de la quinzaine australienne. Il y a un an, il s’était incliné en huitièmes de finale face au Sud-Coréen Hyeon Chung. Son prochain adversaire, le jeune Russe Daniil Medvedev (19e), n’a, lui, pas concédé la moindre manche au cours de ses trois premiers tours (Harris, Harrison, Goffin). Mais, à 22 ans, il vivra son premier huitième de finale en Grand Chelem.

Au contraire de Djokovic, Kei Nishikori (N.9) a accéléré au troisième tour. Après deux matchs en cinq sets, le Japonais a écarté le Portugais Joao Sousa, diminué physiquement, en trois manches 7/6, (8/6), 6-1, 6-2.

Pouille face à Popyrin

Le suspenses reste en revanche entier sur la présence de Français en huitième de finale. Il ne reste plus qu’un joueur français en lice : Lucas Pouille (31e). Après deux matchs solides, le nouvel élève d’Amélie Mauresmo affrontesamedi soir l’invité australien Alexei Popyrin (149e). En cas de victoire, il atteindra son premier huitième de finale en Grand Chelem depuis seize mois (US Open 2017). Aucun doute que ça ferait beaucoup de bien au moral du Nordiste de 25 ans, dont la triste saison 2018 l’a vu glisser du top 10 en dehors du top 30.

Lucas Pouille face à Gilles Simon, le 30 octobre lors de l’ ATP World Tour Masters 1000 - Rolex Paris Masters. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Opposé à Milos Raonic (17e), Pierre-Hugues Herbert (55e) n’a pas démérité mais n’a pas pu faire grand-chose, battu 6-4, 6-4, 7-6 (8/6) : de l’autre côté du filet, le redoutable serveur canadien a frappé 23 aces et affiché 85 % de réussite derrière ses premières balles. Malgré des progrès bien visibles, l’Alsacien de 27 ans court toujours après le premier huitième de finale en Grand Chelem de sa carrière.

Les sœurs Williams attendues

Du côté des femmes, Melbourne assistera-t-elle en huitièmes de finale au 31e épisode de la rivalité vieille de plus de vingt entre les soeurs Williams ? Serena a rempli sa part du contrat sans sourciller dans l’après-midi, 6-2, 6-1 en 67 minutes, aux dépens de la jeune Ukrainienne Dayana Yastremska (57e). De retour à la compétition quatre mois après sa finale explosive à l’US Open, la championne américaine (37 ans), en quête d’une 24e couronne en Grand Chelem pour égaler le record absolu établi par l’Australienne Margaret Court, n’a « pas encore » retrouvé son meilleur niveau mais est « sur le chemin ».

La mission de Venus est nettement plus complexe : l’aînée des soeurs Williams (38 ans) se mesure à la numéro un mondiale Simona Halep. Si le duel entre soeurs se concrétisait, il interviendrait précisément vingt-et-un ans après le tout premier, au deuxième tour de l’Open d’Australie en 1998. L’affrontement fratricide s’était alors soldé par une victoire de Venus.

Dans la matinée, Naomi Osaka (N.4) et Elina Svitolina (N.7), victorieuses des deux derniers tournois les plus prestigieux en date, l’US Open pour la première et le Masters pour la seconde, ont chacune retourné des situations mal embarquées.