Rudy Giuliani dans la Trump Tower, le 12 janvier 2017. / Drew Angerer / AFP

Des discussions sur le projet d’une Trump Tower à Moscou se sont prolongées après juin 2016 et le magnat des affaires était tenu au courant alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle, a reconnu dimanche 20 janvier, l’avocat personnel du président américain, Rudy Giuliani.

Cet aveu de M. Giuliani intervient avant une nouvelle audition au Congrès, le 7 février, de l’ex-avocat de M. Trump, Michael Cohen. M. Cohen, condamné en décembre à trois ans de prison pour diverses malversations, a admis avoir menti au Congrès au sujet d’une tour Trump de 100 étages à Moscou, en affirmant que les discussions avec des responsables russes avaient pris fin en janvier 2016. Il a avancé une autre date, juin 2016, pour la fin de ces négociations qui sont restées sans suite.

Mais dimanche, M. Giuliani a assuré que les discussions entre M. Trump et son avocat seraient allées jusqu’à l’élection présidentielle du 8 novembre 2016. « Elles n’étaient pas très denses, mais oui il y avait des discussions », a-t-il déclaré sur l’antenne de NBC, estimant qu’elles auraient duré « probablement jusqu’à, possiblement octobre ou novembre. Ils ont pu en parler durant toute cette période ».

L’avocat a ajouté que les discussions sur le projet immobilier n’avaient jamais été bien loin, ne dépassant pas le stade de la lettre d’intention.

Sur CNN, M. Giuliani a aussi dit qu’il était « possible » que le président ait parlé à Michael Cohen, avant son témoignage devant le Congrès. « Ce qui serait parfaitement normal », a déclaré Giuliani. « Et alors? »

Donald Trump a maintes fois affirmé que ni lui ni ses collaborateurs n’étaient liés à des intérêts russes ni en discussions avec des Russes pendant sa campagne électorale.

Jeudi soir, le site d’information BuzzFeed News a affirmé que Donald Trump avait demandé à Michael Cohen de mentir lors de son audition au Congrès en 2017 à propos de discussions sur ce projet immobilier.

Ces révélations potentiellement explosives ont ensuite été qualifiées d’« inexactes » par le procureur spécial Robert Mueller, chargé d’enquêter sur une éventuelle entente entre les Russes et l’équipe de campagne de Donald Trump.