• Les « gilets jaunes » restent mobilisés après le lancement du débat national

La manifestation des « gilets jaunes » du 19 janvier, à Angers, a rassemblé environ 2 500 personnes, avant de se terminer dans les gaz lacrymogènes. / LOIC VENANCE / AFP

Le lancement par Emmanuel Macron d’un « grand débat national », censé canaliser deux mois de colère sociale, n’a pas permis d’endiguer la contestation. Quelque 84 000 « gilets jaunes » ont manifesté dans toute la France, samedi 19 janvier, pour leur dixième journée d’action, soit autant que la semaine précédente. Des chiffres qui sont habituellement critiqués par les « gilets jaunes », qui communiquent eux-mêmes leur comptage via plusieurs pages Facebook.

La ville de Toulouse a connu sa plus forte journée de mobilisation, avec près de 10 000 manifestants dans les rues, se plaçant ainsi comme l’épicentre de la contestation, devant Paris, où 7 000 « gilets jaunes » se sont réunis samedi. Des heurts entre forces de l’ordre et manifestants ont éclaté dans plusieurs villes de France. Côté forces de l’ordre, 80 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, dont 5 000 à Paris.

  • Les citoyens s’emparent de l’organisation du « grand débat national »

Quelques gilets jaunes devant le buste de Robespierre, dans la salle du même nom. "Faut-il un facebook live pour permettre aux gens de commenter sur les réseaux sociaux?" / David Pauwels pour "Le Monde"

Le week-end du 19-20 janvier a marqué le début des réunions du « grand débat national », lancé par Emmanuel Macron. Samedi, une centaine d’habitants se sont réunis au beffroi d’Arras (Pas-de-Calais) pour goûter aux joies et frustrations de la démocratie participative. C’est le maire centriste, Frédéric Leturque, qui a proposé aux habitants de cette ville de 41 000 âmes de s’emparer de l’organisation du « grand débat ».

A Ecouan (Val d’Oise), petite commune de 7 500 habitants, une réunion « préparée à l’arrache » a réuni 40 participants, mais pas de « gilets jaunes ». Pour la maire Catherine Delplat (PS), il s’agissait toutefois d’une expérience satisfaisante.

  • En Pologne, les derniers adieux de Gdansk à Pawel Adamowicz, son maire assassiné

Des habitants de Gdansk regardent les funérailles de leur maire assassiné, sur un écran géant devant l’église Sainte-Marie à Gdansk, samedi 19 janvier. / WOJTEK RADWANSKI / AFP

En Pologne, moins d’une semaine après l’attaque au couteau qui lui a coûté la vie, lundi 14 janvier, le maire de Gdansk, Pawel Adamowicz, a été salué une dernière fois par sa ville : un hommage par 50 000 personnes dans les rues de Gdansk, vendredi soir, qui a été être suivi par des obsèques dans la monumentale église Sainte-Marie, samedi 19 janvier.

Outre les dizaines de milliers d’habitants de la ville réunis pour un dernier hommage à leur maire, l’église comptait la plupart des hauts responsables politiques du pays, dont le président de la République, Andrzej Duda, et le premier ministre, Mateusz Morawiecki, issus du parti ultra-conservateur Droit et justice (PiS). Plusieurs voix ont dénoncé le climat politique ayant, selon elles, facilité l’attaque mortelle contre Pawel Adamowicz.

  • Bruno Le Maire annonce un projet de loi pour taxer les GAFA dès cette année

Le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, le 19 décembre, devant l’Elysée, à Paris. / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Faute d’accord pour l’instant au niveau européen, la France va bien mettre en œuvre une taxation spéciale des entreprises proposant des services numériques, a annoncé le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, dans un entretien au Journal du dimanche du 20 janvier.

Ce « projet de loi spécifique » sera présenté « en conseil des ministres d’ici à la fin février », avant d’être « rapidement soumis au vote du Parlement », pour une application rétroactive à partir du 1er janvier. La taxation des services numériques et notamment les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) est « un enjeu majeur du XXIe siècle » et « une question de justice et d’efficacité », a estimé le ministre.

  • Mondial de handball : les Bleus s’imposent « en patrons » face à l’Espagne

Face à l’Espagne, le joueur de handball Ludovic Fabregas a réalisé un grand match, samedi 19 janvier. / PATRIK STOLLARZ / AFP

Les Français ont fait un pas vers les demi-finales du Mondial de handball en battant l’Espagne 33 à 30, dans un premier match du tour principal maîtrisé de bout en bout, samedi à Cologne. Crucial dans la course au dernier carré, dans laquelle les Français gardent leur destin en main, ce choc avait une signification toute particulière pour les Bleus. Ce sont les Espagnols qui, l’an passé en demi-finale de l’Euro, les avaient stoppés avant de continuer jusqu’à l’or.

« Les joueurs avaient à coeur d’effacer l’affront. Au moins sur l’engagement, je savais qu’on n’allait pas pécher », a commenté le sélectionneur Didier Dinart.