EasyJet a fait ses comptes : la compagnie aérienne à bas coût a perdu cinq millions de livres et a dû en débourser encore dix millions pour indemniser ses clients à cause des annulations de vols à l’aéroport londonien de Gatwick, perturbé par des vols de drones juste avant Noël. L’entreprise a révélé cet impact négatif de quinze millions de livres (17 millions d’euros) mardi 22 janvier.

La piste unique de cet aéroport au sud de Londres, le deuxième plus important du Royaume-Uni, a été fermée pendant trente-six heures les 19 et 20 décembre, après le signalement de drones dans les parages. Très présente à Gatwick, EasyJet a expliqué qu’environ 82 000 de ses clients avaient été affectés par ce problème, qui l’a contrainte à annuler 400 vols.

140 000 voyageurs affectés

Selon l’aéroport, un total d’un millier de vols toutes compagnies confondues ont été annulés ou détournés à cause de l’incident, qui a entraîné des perturbations pendant trois jours, affectant 140 000 voyageurs. Le mystère demeure sur l’identité des responsables.

Malgré cet impact négatif, EasyJet a souligné avoir connu une activité solide entre le 1eroctobre et le 31 décembre, dans son rapport d’activité publié mardi. Le chiffre d’affaires du groupe britannique a augmenté de 13,7 %, à 1,296 milliard de livres (près de 1,5 milliard d’euros), pendant cette période qui correspond au premier trimestre de son exercice comptable annuel du 1er octobre 2018 au 30 septembre 2019.

Ses revenus ont progressé, tant du côté des revenus auxiliaires (bagages, restauration à bord) que des billets d’avion, grâce une hausse de 15 % du nombre de passagers transportés. Cette croissance a été soutenue « par une bonne performance opérationnelle et une bonne ponctualité dans le réseau, à l’exception de la perturbation provoquée par les fermetures à Gatwick liées au signalement de drones », a expliqué le directeur général, Johan Lundgren.

Concernant le reste de l’année, EasyJet a jugé que la demande restait « solide » malgré « l’incertitude créée par le Brexit pour les clients et l’économie ». Le Royaume-Uni doit sortir de l’Union européenne le 29 mars, mais l’accord conclu entre Londres et Bruxelles pour organiser ce départ n’a pas été approuvé par le Parlement britannique.