Le Paris-Saint-Germain a reçu un avertissement de la commission juridique de la Ligue (LFP), saisie par le milieu de terrain Adrien Rabiot, qui proteste contre sa mise au ban du groupe professionnel, a appris l’AFP mardi 22 janvier, confirmant une information de RMC Sport. L’instance demande au club parisien de réintégrer le joueur et donc d’appliquer l’article 507 de la charte du football professionnel.

Cette convention collective nationale régit les métiers du secteur et limite notamment les passages en réserve des pros. Si la situation de Rabiot se prolonge, la commission juridique peut réunir les deux parties pour prendre d’éventuelles sanctions.

Guerre des nerfs

L’intervention de la Ligue, saisie lundi par le joueur parisien, constitue un nouvel épisode dans la guerre froide qui fait rage entre Rabiot et son club formateur. Déjà absent du stage de promotion de quatre jours au Qatar pour « raisons familiales », le milieu défensif de 23 ans s’entraîne depuis vendredi avec l’équipe de Nationale 2 (4e division). « C’est une décision du club », a justifié vendredi l’entraîneur Thomas Tuchel, pendant que des médias évoquaient une mesure du PSG pour « remettre à niveau physique » son joueur.

Or, selon la charte, la relégation d’un joueur professionnel dans un deuxième groupe d’entraînement est prévue, mais « doit s’effectuer de manière temporaire pour des motifs exclusivement sportifs liés à la gestion de l’effectif », selon l’article 507. « Elle ne doit en aucun cas se prolonger de manière régulière, permanente et définitive s’apparentant à une mise à l’écart du joueur contraire à l’esprit du texte et du contrat de travail du footballeur professionnel », est-il encore écrit.

La direction parisienne a choisi dès mi-décembre d’écarter Rabiot du groupe pro, après avoir acté l’échec des négociations sur la prolongation de son contrat, qui arrive à expiration en juin, signifiant son départ cet été sans contrepartie financière. Mais le joueur pourrait partir dès le mercato d’hiver, Barcelone étant sa destination privilégiée selon plusieurs médias.