Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, en mai 2017. / STR / AFP

L’astronaute français Thomas Pesquet devrait retourner « très bientôt » dans l’espace, a annoncé, mardi 22 janvier, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal. Le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Jan Wörner, « a proposé à Thomas Pesquet de retourner très bientôt dans l’espace, pour un vol dont la date devrait bientôt être fixée avec nos partenaires internationaux », a déclaré la ministre en présentant ses vœux. Thomas Pesquet est susceptible de partir dès la fin 2020 ou le début de 2021, sous réserve de l’accord de la NASA et du déroulement du planning des missions de la Station spatiale internationale (ISS).

Benjamin du corps européen des astronautes, Thomas Pesquet, qui aura 41 ans fin février, est le dixième Français à être allé dans l’espace. Il a quitté la Terre en novembre 2016 à bord de la mission Soyouz MS-03, dont l’équipage a occupé l’ISS jusqu’en juin 2017. Durant ce voyage de près de deux cents jours, il a mené une centaine d’expériences, dont la moitié développée par l’Agence spatiale européenne ou le CNES, l’autre moitié par la NASA. Il a effectué deux sorties extravéhiculaires pour des missions de maintenance de la Station.

« Je ne vais pas m’opposer » à un second vol

Le Français, qui fait partie de la promotion 2009 des astronautes européens, va devoir reprendre rapidement ses entraînements. Ingénieur et pilote de ligne, Thomas Pesquet a démontré, à l’occasion de son premier vol, ses talents pour communiquer et partager son expérience en postant notamment de nombreuses photos sur les réseaux sociaux.

Trois mois après son retour sur Terre, l’astronaute manifestait déjà son souhait de retourner dans l’espace pour une deuxième mission. « Il n’y a rien sur le papier, mais la station spatiale est là jusqu’en 2024 au moins, avait-il déclaré lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’aéronautique et de l’espace. Les gens sont désignés sur les vols jusqu’en 2019, donc à partir de 2020, on verra. Si quelqu’un a envie de mettre mon nom sur un vol, je ne vais pas m’opposer à ça. »