Les cinq garants du grand débat (de gauche à droite) : Jean-Paul Bailly, Nadia Belloui, Guy Canivet, Isabelle Falque-Pierrotin, Pascal Perrineau. / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Les cinq garants désignés pour garantir l’« indépendance » du grand débat national ont affirmé mardi 22 janvier vouloir créer les conditions d’un débat pluraliste et transparent et s’assurer de « la neutralité stricte » des synthèses qui en seront faites. « Nous sommes une instance indépendante qui ne reçoit d’instruction de personne et ne rend compte à personne, sinon à l’ensemble de nos concitoyens », a affirmé le politologue Pascal Perrineau, lors d’une conférence de presse conjointe avec les quatre autres garants.

Tous ont été désignés pour veiller au bon fonctionnement du grand débat lancé par le président Emmanuel Macron pour répondre à la crise des « gilets jaunes » et animé par deux ministres. La conduite du débat doit permettre, selon eux, « une participation en confiance de chacun ». Ils entendent s’assurer pour cela de l’« accessibilité » de tous aux débats et de l’« impartialité et la transparence » de la collecte des contributions qui en seront issues.

Privilégier la rencontre à la consultation en ligne

Le collège veillera ensuite « à la neutralité stricte dans la mise en forme et la fidélité des synthèses qui en seront faites », a souligné M. Perrineau. Il sera « très attentif » aux modalités d’analyse de ces données, qui n’ont pas encore été arrêtées. Ils entendent privilégier « le collectif plutôt que l’individuel », a souligné Jean-Paul Bailly, ex-patron de la RATP, et le débat doit être la forme principale des échanges, plutôt que la consultation en ligne des citoyens.

Le groupe émettra des avis, fera des propositions et s’exprimera en fonction du déroulement des débats, qui doivent se poursuivre jusqu’à mi-mars. Les garants se rendront également sur le terrain pour assister à des débats, et pourront être alertés par courriel par les citoyens.

Outre MM. Bailly et Perrineau, le collège comprend Mme Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL, Nadia Bellaoui, la secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement, et Guy Canivet, un ancien membre du Conseil constitutionnel. Ils ont été désignés par le premier ministre, les présidents des deux assemblées ou celui du Conseil économique, social et environnemental.

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