Le village de Castelnaud-la-Chapelle, Dordogne, Périgord. En Dordogne, 11 % des transactions ont été réalisées par des acheteurs étrangers non résidents au cours de la période 2007-2017. / Sime / Photononstop

Les étrangers, qu’ils résident ou non en France, sont moins actifs sur le marché immobilier français, constate une étude des notaires de France publiée le 21 janvier. En 2017, 5,4 % des transactions de logements anciens en France métropolitaine ont été réalisées par des acquéreurs de nationalité étrangère, alors que leur part atteignait 6,5 % dix ans plus tôt. La tendance sur le premier semestre 2018 montre néanmoins une légère augmentation de cette part, à 5,9 %, principalement due aux transactions enregistrée en Île-de-France.

Les étrangers non-résidents en France ont représenté, quant à eux, 1,6 % des acquéreurs de logements anciens en 2017 et au premier semestre 2018. Parmi cette population, la part des Britanniques a fortement diminué depuis le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne à la mi-2016. Leur part est ainsi passée de 33 % en 2016 à 26 % en 2017. Malgré ce reflux, les Britanniques se maintiennent cependant depuis dix ans à la première place des nationalités étrangères les plus actives sur le marché immobilier français.

Fait nouveau, les Allemands, sont devenus les troisième acheteurs non-résidents (8 %), loin derrière les Belges (19 %), mais devant les Italiens, qui restent cependant très présents en Ile-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’agit d’un phénomène récent car les acheteurs allemands était quasiment absent du marché immobilier français dix ans plus tôt. Dans la région Grand-Est, ils sont même devenus les premiers acheteurs non résidents, derrière les Belges.

Autre constat, les comportements d’achat varient fortement selon la nationalité des acquéreurs. Si les trois-quarts des Scandinaves ne résidaient pas en France au moment de la transaction, la moitié des Italiens et seulement 6 % des Espagnols ou Portugais étaient dans la même situation.

Quand les Italiens achètent presque exclusivement des appartements en ville, dont une forte proportion de studios, les Néerlandais, les Britanniques et les Belges jettent le plus souvent leur dévolu sur de grandes maisons (en majorité des six pièces et plus), et la moitié de leurs achats s’effectue dans des zones rurales. En Dordogne, dans les Alpes-Maritimes, environ 10 % des biens sont achetés des étrangers non-résidents.