Ingrid Levavasseur, l’une des figures des « gilets jaunes », lors de la visite d’Emmanuel Macron à Grand-Bourgtheroulde, le 15 janvier 2019. / Francois Mori / AP

Tête de la future liste « gilets jaunes » pour les élections européennes du 26 mai, Ingrid Levavasseur a expliqué vendredi 25 janvier ne pas vouloir « aller à Bruxelles pour aller à Bruxelles », mais pour « intégrer le système ».

Cette figure du mouvement a reconnu sur BFM-TV que le référendum d’initiative citoyenne (RIC) réclamé par les « gilets jaunes » ne se négocie pas à Bruxelles, mais « on peut faire beaucoup de choses », a-t-elle assuré.

« Déferlement de haine »

« Je l’assume parfaitement parce que nous devons nous structurer quoi qu’il advienne », a ajouté la tête de la liste Ralliement d’initiative citoyenne (RIC). Rejetant les critiques qui l’accusent de trahir l’aspect « apolitique » du mouvement, elle a affirmé :

« Ils se disent apolitiques, mais en critiquant et en se critiquant entre nous, nous faisons déjà de la politique. »

« De toute façon, quoi que je fasse, je serai critiquée (…) donc, à un moment donné, prenons les choses en main et faisons ce que bon nous semble », s’est défendue Ingrid Levavasseur, précisant par ailleurs qu’elle ne manifesterait pas ce samedi au vu du « déferlement de haine sur les réseaux sociaux » à son encontre.

Interrogée sur le financement de la campagne, elle a nié tout soutien financier de Bernard Tapie, évoqué par des détracteurs, faisant état seulement d’« un soutien moral » : « Ça s’arrête là, il ne donnera pas un centime, et on n’attend pas après lui pour nous fournir des locaux. » L’homme d’affaires avait prêté début janvier les locaux du journal La Provence à des « gilets jaunes », dont Mme Levavasseur.

Appel aux dons

La jeune femme a déclaré lancer « un appel aux dons, et aussi à la candidature » pour constituer la liste de 79 noms pour les européennes du 26 mai. Dix noms ont été donnés lors de l’annonce de la création de la liste, mercredi.

« On va ensemble étudier toutes les candidatures, déjà très très très nombreuses et notamment énormément de “gilets jaunes”. Il y a d’autres listes en préparation de “gilets jaunes” qui nous ont contactés hier et nous on dit l’idéal, c’est de faire une seule liste », a-t-elle raconté.

Concernant le programme, chacun peut déposer « sa revendication et une solution, contrairement au débat politique proposé par le gouvernement », sur une plate-forme Internet. Tout sera ensuite « regroupé » afin de bâtir le programme, a expliqué Mme Levavasseur.

Interrogée sur LCI au sujet des figures politiques dont elle se sentait le plus proche, elle a répondu : « Les écologistes. Il ne faut pas penser que le “gilet jaune” n’est pas sensible à l’écologie, à la planète, à la transition écologique. »

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