Immeubles d'habitation bordant l’artère Pablo Picasso dans le nouveau quartier Euronantes près de la gare sud de Nantes, dans  l’ancien quartier du Pré-Gauchet. / Alain Le Bot / Photononstop

Permettre aux ménages modestes d’acheter un logement neuf : tel est le but du prêt à taux zéro (PTZ). En complément d’un emprunt classique, le ménage souscrit un prêt à taux zéro auprès d’une banque et l’Etat prend en charge le montant des intérêts. Il s’agit donc d’un avantage non négligeable. Mais au-delà du 31 décembre 2019, le dispositif devrait être réservé aux zones où la demande en logements est très forte, c’est-à-dire les zones A, A bis et B1, qui comprennent les grandes agglomérations.

Cette année est donc la dernière pour les ménages qui veulent acheter un logement neuf en zone B2, c’est-à-dire les villes de 50 000 à 250 000 habitants, et en zone C qui regroupe tout le reste du territoire. « La fin annoncée du PTZ en zone B2 et C est une décision politique très dommageable, car cela permettait de mettre le pied à l’étrier à de nombreux ménages qui ne pouvaient pas être propriétaires dans des secteurs géographiques qui représentent près de 34 000 communes », estime Dominique Duperret, délégué général de la fédération Les Constructeurs aménageurs (LCA-FFB). Le résultat se fait déjà sentir : seulement 72 000 PTZ ont été distribués en 2018 contre 122 000 en 2017.

Acheter proche des agglomérations

Si elles veulent se lancer avant fin 2019, les personnes intéressées ne doivent pas tarder compte tenu des délais nécessaires à une acquisition immobilière. Le plus sûr pour ne pas se tromper est de viser les villes situées non loin des grandes agglomérations. « En Ile-de-France, une partie du Val-d’Oise, des Yvelines ou de la Seine-et-Marne est classée en zone B2 et c’est la même chose en région où certaines villes classées en zone C sont pourtant situées proches des grandes agglomérations », rappelle Pascale Poirot, directrice de la société d’aménagement Urbanisme contemporain et ancienne présidente de l’Union nationale des aménageurs (Unam).

De plus, les communes situées en zone B2 et C gardent un avantage : le PTZ peut y servir à acquérir et améliorer un logement ancien à condition que les travaux d’amélioration représentent au moins 25 % du coût total de l’opération.

Jusqu’à 40 % du prix d’acquisition

L’apport du prêt à taux zéro est intéressant car il peut représenter entre 20 % et 40 % du coût de l’acquisition dans la limite d’un plafond qui diffère en fonction de la zone où le logement est acheté et de la composition de la famille.

Si un couple avec deux enfants achète un logement en zone B1 pour un montant de 270 000 euros, le montant maximum du PTZ est de 108 000 euros (270 000 × 40 %). La durée du remboursement peut aller jusqu’à 25 ans. Le site www.servicepublic.fr, rubrique simulateur, permet de savoir dans quelle zone se situe la commune visée et de calculer le montant auquel le ménage a droit.

Rappelons aussi que pour bénéficier du dispositif, le ménage doit percevoir des revenus situés en dessous d’un certain seuil. Une famille de quatre personnes située en zone C devra gagner au maximum 48 000 euros dans l’année et 74 000 euros en zone A.

Le montant des ressources à prendre en compte est l’avis d’imposition 2018 sur les revenus 2017 pour une offre de prêt émise en 2019. L’emprunteur ne doit pas avoir été propriétaire de sa résidence principale les deux dernières années précédent l’emprunt. Enfin, le PTZ sert à se loger, il ne peut donc servir que pour l’acquisition d’une résidence principale.