Emmanuel Macron a refusé de céder à la polémique à son arrivée au Caire (Egypte), le dimanche 27 janvier. / LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron a choisi l’indifférence face aux critiques sur la France des dirigeants italiens Luigi Di Maio et Matteo Salvini. Le président de la République a déclaré, dimanche 27 janvier, qu’il n’y répondrait pas car elles n’ont « aucun intérêt ». « La seule chose qu’ils attendent, c’est ça (…) Bon courage et bonne agitation », a dit le chef de l’Etat lors d’une rencontre avec la presse au premier jour de sa visite au Caire.

« Le peuple italien est notre ami et mérite des dirigeants à la hauteur de son histoire. »

Après sa visite en Egypte, le président français doit faire escale à Chypre pour participer mardi après-midi au sommet des pays du sud de l’Union européenne, le Med7, où il rencontrera le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte. Si ce dernier a récemment souligné « l’amitié historique » franco-italienne, son ministre de l’intérieur Matteo Salvini, qui tente d’organiser un front européen de l’extrême droite contre les pro-européens, a dit espérer que le peuple français se libère bientôt d’un « très mauvais gouvernement et [d’]un très mauvais président de la République ».

Dimanche dernier, le vice-premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du M5S, l’autre composante de la majorité gouvernementale, avait de son côté accusé la France « d’appauvrir l’Afrique » et de pousser les migrants à rejoindre l’Europe par sa politique de « colonisation ». L’ambassadrice de l’Italie en France avait été convoquée au ministère français des affaires étrangères à la suite de ces propos.