Le logo du groupe Facebook. / LOIC VENANCE / AFP

Facebook a enregistré une année 2018 meilleure que prévu, renouant avec une croissance soutenue de ses résultats et enregistrant même une hausse du nombre d’usagers. Des éléments qui ont rassuré les investisseurs, qui ont fait bondir le titre en Bourse.

Les résultats, annuels et trimestriels, publiés mercredi 30 janvier étaient cruciaux pour le groupe, qui a besoin d’un nouveau départ et doit impérativement redonner confiance après une année passée cauchemardesque marquée par les polémiques, en particulier autour de l’usage des données personnelles.

« Nous avons fondamentalement changé la façon dont nous gérons l’entreprise pour nous concentrer sur des questions sociétales très importantes », a commenté son PDG et fondateur Mark Zuckerberg, qui a redit que le groupe continuait d’investir beaucoup pour assainir son réseau et améliorer la protection de ses utilisateurs.

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Chiffre d’affaires meilleur qu’anticipé

Alors que les investisseurs s’inquiètent d’une crise de croissance et de l’impact des scandales à répétition, ces rythmes de croissance sont plus élevés qu’au trimestre précédent, signe que les annonceurs et les usagers n’ont pas massivement quitté le réseau.

A 2,32 milliards, le nombre d’usagers mensuels actifs est d’ailleurs légèrement supérieur aux prévisions. Le nombre d’abonnés actifs quotidiens est, lui, pile conforme aux attentes, à 1,52 milliard.

Le bénéfice net du quatrième trimestre est ressort à 6,88 milliards de dollars, en hausse de 61 %. Le chiffre d’affaires trimestriel avance de 30 % à 16,9 milliards de dollars. Sur l’année 2018, le bénéfice net augmente de 39 % à 22,1 milliards de dollars, tandis que le chiffre d’affaires (55,83 milliards, + 37 %) est aussi meilleur qu’anticipé.

Facebook tente désespérément de surmonter l’impact de la diffusion de données à l’insu des usagers, mais aussi la sous-estimation des manipulations politiques sur la plateforme par la Russie lors de la présidentielle américaine 2016 ou encore les attaques en règle contre ses critiques.

Récentes accusations par Apple

Mercredi encore, il s’est vu accusé par Apple d’avoir violé les termes d’usage de ses applications, avec un programme de collecte de données personnelles sur smartphone en échange d’une petite rémunération mensuelle.

Le site spécialisé TechCrunch a révélé que le réseau avait enrôlé y compris des ados de 13 ans pour mieux connaître leurs habitudes. Le groupe a affirmé avoir agi en toute transparence avec les volontaires. Mais Apple a vivement réagi en bloquant sur iPhone des applications internes à Facebook utilisées par les employés.

Alors qu’il fête ses 15 ans début février, le réseau se trouve à un tournant majeur de son histoire. Tous ces scandales lui coûtent cher en termes d’image et le contraignent à dépenser beaucoup pour surveiller les contenus.