Aéroport de Lille-Esquin en 2017. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Ben Smith fait le ménage. Après la fin annoncée de la filiale à bas coûts Joon, le directeur général d’Air France a décidé de faire passer la marque Hop !, spécialisée dans les vols court-courriers en France et dans quelques grandes villes d’Europe, sous le pavillon d’Air France. Une opération copiée sur le modèle de KLM. Aux Pays-Bas, les vols court-courriers sont ainsi assurés par KLM Cityhopper comme il est inscrit sur la carlingue des avions. M. Smith souhaite une simplification de l’offre au sein du groupe Air France-KLM,

Contrairement à Joon, dont Air France a décidé la réintégration pure et simple des avions et des personnels dans le giron de sa maison-mère, Hop ! ne peut être passée par pertes et profits pour des raisons juridiques. En effet, la marque est issue de la réunion de trois compagnies du groupe Air France : Brit Air, Airliner et Regional.

Source de confusion

Cette suppression de la marque Hop ! confirme les propos prêtés à Ben Smith depuis sa nomination au poste de directeur général d’Air France-KLM en août 2018. Ce dernier n’avait pas fait mystère de son opposition à la multiplication des enseignes au sein de la compagnie franco néerlandaise. Selon lui, cette profusion pouvait être source de confusion notamment pour les passagers long-courriers du groupe. De plus Hop !, depuis sa création il y a six ans, n’avait jamais dissipé un malentendu. Celui d’être née avec une image de compagnie low cost tout en proposant des prix très élevés.

Le passage de Hop ! sous pavillon Air France sera sans doute aussi l’occasion d’une restructuration de la compagnie en proie à des difficultés financières récurrentes. Comme l’a indiqué La Tribune du 30 janvier, cette opération pourrait s’accompagner d’un recentrage de l’ex-Hop ! sur deux bases à Orly et Paris-Charles-de-Gaulle pour alimenter les deux hubs d’Air France. A cette occasion, Air France procéderait à une simplification de la flotte de sa filiale. Orly serait ainsi desservi uniquement par les CRJ100 de Bombardier tandis que les appareils Embraer seraient dirigés vers Roissy. In fine, le reliquat des activités de la défunte Hop !, notamment les lignes qui relient entre-elles des métropoles de province, pourrait passer sous pavillon de Transavia, la filiale à bas coûts d’Air France.