Camille Lopez et ses coéquipiers ont laissé filer un avantage de seize points pour perdre le match. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Et dire que les Français menaient 16-0 à la pause. Alors que les Bleus avaient parfaitement entamé leur Tournoi des six nations, en dominant de la tête et des épaules le Pays de Galles pendant quarante minutes, ils ont complètement perdu le fil du match, pour finir par le perdre 19-24.

Tout avait pourtant bien commencé. Les Français, conformément à ce que laissaient penser la composition et les annonces d’avant-match, ont produit un jeu d’une qualité rarement vue ces derniers mois. Deux essais, de Louis Picamoles et de Yoann Huget, ont permis à la France de rapidement mener 10-0. Seul bémol de cette première période, les points laissés en route par Morgan Parra puis Camille Lopez, qui ont raté deux transformations et des pénalités.

Camille Lopez a même permis aux Bleus de terminer la première période de la meilleure des manières, en inscrivant un drop de loin pour offrir un avantage de 16 à 0 à la pause.

Une seconde période cauchemardesque

Au retour des vestiaires, le match a basculé en douze minutes. Le Pays de Galles a d’abord inscrit un premier essai dès la 45e minute grâce à Tomos Williams. C’est ensuite Yoann Huget qui a offert le second essai à George North, en relâchant bêtement un ballon juste devant son en-but.

Les Français ont complètement perdu le fil du match, n’inscrivant que trois points en seconde période. Surtout, ils ont permis aux Gallois de se maintenir à flot, et même de prendre l’avantage. Alors qu’une pénalité de Lopez avait permis à la France de mener 19-17 à dix minutes de la fin, Vahaamahina a tenté une passe sautée très osée, interceptée par George North qui a achevé les Bleus. Au total, les Français ont encaissé 24 points en seconde période.

Battus dès leur première rencontre du Tournoi des six nations malgré une entame de match presque parfaite, les Bleus ont encore montré un visage inquiétant, comme l’illustrait le capitaine Guilhem Guirado après le match au micro de France 2 : « Avec un tel avantage, presque toutes les équipes au monde arrivent à contrôler la seconde période. »