Les jeux qui reviennent d’entre les morts

  • « Resident Evil 2 » bouge encore – La note de Pixels : 4/5

En 2002, Capcom administrait une claque magistrale à la planète jeux vidéo en offrant à son titre culte, Resident Evil (sorti à l’origine en 1996), un remake somptueux. Depuis, la mode du remake s’est installée dans le paysage du jeu vidéo plus durablement que la trottinette électrique ou le taco halal en France. Mais l’éditeur japonais, qu’on ne peut pourtant pas suspecter d’avoir le recyclage en horreur, s’est quand même fait prier pour offrir le même traitement à Resident Evil 2. C’est désormais chose faite. Dotée de graphismes et d’un design entièrement revisités et d’une prise en main moderne, cette superbe nouvelle version nous rappelle pourquoi, en 1998, Resident Evil 2 était le maître de l’horreur.

Sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, à partir de 18 ans, environ 50 euros.

« Monster Boy and the Cursed Kingdom » / FDG Entertainment

  • « Monster Boy and the Cursed Kingdom », le retour du héros – La note de Pixels : 3,5/5

Pas question ici d’un remake, mais d’une authentique suite à une série dont la dernière aventure originale, exclusive au marché japonais, date tout de même de 1994. Revoici donc la série des Wonder Boy, ou des Monster Boy, on ne sait plus très bien et d’ailleurs, jouons cartes sur table, personne n’a jamais vraiment su. Toujours est-il que comme Wonder Boy III (le remake de 2017, si vous arrivez à suivre), ce jeu mêlant action, aventure et plateforme propose d’incarner un jeune garçon capable de se transformer en différents monstres et animaux pour sauver le monde. Une réalisation moderne au service du charme de l’ancien – et tout ça made in France s’il vous plaît.

Sur Switch, PlayStation 4 et Xbox One, à partir de 7 ans, environ 40 euros.

Les jeux qui collent des baffes

« Unruly Heroes » / Magic Design Studios

  • « Unruly Heroes », un Rayman qui distribue les coups – La note de Pixels : 3,5/5

On pense forcément, en lançant Unruly Heroes, aux derniers Rayman. Et de fait, le jeu est également développé à Montpellier, par des anciens d’Ubisoft. Tout aussi fluide et drôle, cette libre adaptation du classique de la littérature chinoise La Pérégrination vers l’ouest est cependant beaucoup plus axé « action », et permet de contrôler jusqu’à quatre personnages aux caractéristiques différentes à la fois. Il est, en outre, doté d’une réalisation absolument sublime, qui en fait un des plus beaux jeux 2D du moment.

Sur PC, Switch, PlayStation 4 et Xbox One, environ 20 euros.

« Brawl Stars » / Supercell

  • « Brawl Stars », l’efficacité de Supercell – La note de Pixels : 3/5

Depuis fin décembre, le nouveau titre du studio finlandais Supercell (Clash Royale) a su fédérer une importante communauté de joueurs en ligne sur mobiles. Si vous êtes un joueur en quête d’originalité, passez votre chemin : c’est un simple jeu de tir vu du dessus avec des combats en arène, solo ou en équipe. Ce qui séduit, c’est la variété des modes de jeu et des personnages, la prise en main immédiate et les parties aussi rapides qu’amusantes.

Sur iOS et Android, à partir de 9 ans, gratuit.

« Dusk » / New Blood Interactive

  • « Dusk », polygones à l’ancienne – La note de Pixels : 4/5

La nostalgie pour les gros pixels des années 1980 est-elle en train de se ringardiser ? En tout cas les amoureux des polygones grossiers et des modèles 3D taillés à la serpe typiques du milieu des années 1990 n’ont plus peur d’y aller également de leur hommage. La preuve avec ce Dusk, sorte de jumeau dont Quake aurait été séparé à la naissance. Jeu de tir rapide et surexcité, dans un univers qui évoque à la fois Lovecraft et Massacre à la tronçonneuse, Dusk commence assez doucement, presque trop sagement, avant de s’emballer et de finalement tutoyer les sommets. Glauque, poisseux mais réjouissant, il convoque l’esprit d’une époque où les jeux d’action ne se prenaient pas encore au sérieux.

Sur PC, environ 17 euros.

Les jeux qui en font voir de toutes les couleurs

« GRIS » / Devolver Digital

  • « GRIS » trouve sa voix – La note de Pixels : 3,5/5

L’héroïne de GRIS a perdu sa voix, tandis que son monde a perdu ses couleurs. Difficile d’en dire beaucoup plus sur l’histoire et l’univers de ce jeu espagnol un brin nébuleux. Mais tout l’intérêt est justement là : GRIS est un jeu d’exploration mélancolique dont il va falloir comprendre les règles, un jeu de plateforme et d’énigmes jamais très difficile mais toujours beau à tomber à la renverse. Un peu lent à l’allumage, il monte progressivement en puissance et en ingéniosité pour connaître son climax au bout de trois heures de jeu – soit juste avant d’arriver à la fin de l’aventure.

Sur PC et Switch, à partir de 7 ans, environ 17 euros

« Pikuniku » / Devolver Digital

  • « Pikuniku », grinçant et rafraîchissant – La note de Pixels : 4/5

Jeu solaire, un brin naïf, parfois à deux doigts de se faire passer pour idiot, le franco-britannique Pikuniku nous offre d’explorer un petit monde idyllique fait de personnages en forme de feuilles, de gros bonshommes qui cultivent du maïs et de vers de terre qui perdent leurs clés. Mais ce n’est pas que ça. Jeu de plateforme et d’exploration assez largement écolo, flattant les doux rêveurs, égratignant les puissants et leurs appétits autodestructeurs, il distille un humour et un esprit un peu grinçants tout à fait rafraîchissants.

Sur PC et Switch, à partir de 3 ans, environ 13 euros.

« Backfire » / Joel Rochon

  • « Backfire » fait machine arrière – La note de Pixels : 4/5

Enfermé dans une arène, attaqué par des mille-pattes galactiques ou des araignées explosives, le vaisseau de Backfire doit résister à des assauts de monstres aussi féroces que véloces. Pour corser le tout, l’unique façon de se défendre est de tirer par l’arrière. Ce jeu dépasse le simple hommage aux bornes d’arcade avec son utilisation optimale de l’écran tactile et les nombreuses armes à améliorer pour venir à bout des créatures.

Sur iOS et Android, à partir de 12 ans, environ 3 euros.

« My Time at Portia » / Team17 Digital Ltd

  • « My Time at Portia », vie quotidienne et fin du monde – La note de Pixels : 3/5

En accès anticipé depuis un an, le jeu du studio Pathea Games sort finalement en version définitive au début de l’année et mêle toujours jolie simulation villageoise… et monde postapocalyptique. Quelque part entre Harvest Moon et Stardew Valley, on s’adonne dans My Time at Portia autant aux tâches quotidiennes (avec l’espoir de devenir le meilleur charpentier du coin) qu’à la vie de la communauté. Son esthétique colorée, qui contraste avec le thème postapocalyptique, lui donne un certain charme, malgré les mauvaises performances sur PC et la répétitivité des tâches.

Sur PC, environ 30 euros.

Les jeux qui font chauffer les neurones

« Slay the Spire » / Mega Crit Games

  • « Slay the Spire », on aime et on déteste – La note de Pixels : 4,5/5

Mélangeant aventure et cartes à collecter, Slay the Spire propose de choisir son personnage avant de se lancer dans l’escalade d’une tour pleine de mystère, dans laquelle chaque ennemi vaincu permet d’ajouter une nouvelle carte à son « deck » (jeu). Un concept malin, parfaitement exécuté, presque trop, au point que se pose, pour le vaillant journaliste de Pixels y ayant passé 500 heures, la question de l’addiction. Dommage qu’à haut niveau, des facteurs aléatoires sur lequel le joueur n’a aucune prise puissent faire la différence entre une victoire éclatante et une défaite minable.

Sur PC, environ 21 euros.

« At the Gates » / Conifer Games

  • « At the Gates », un Civilization antique – La note de Pixels : 3/5

Dans le genre très codifié du jeu « à la Civilization », il est difficile de proposer une alternative au célèbre jeu de gestion et de stratégie historique sans en copier bêtement la recette. Jon Shafer en sait quelque chose : c’est lui qui a conçu Civilization V. Son nouveau jeu en tant que créateur indépendant ressemble bien sûr dans les grandes lignes à son illustre modèle, mais marque directement la différence en nous proposant de revivre non pas l’ensemble de l’histoire de la civilisation, mais « simplement » le déclin, et finalement la chute, de Rome. Plus basique que son aîné par bien des aspects, At the Gates se fait tout de même remarquer par sa gestion d’une météo dynamique, ou encore le fait que les unités ne sont plus de simples troupes anonymes mais des clans avec leurs propres personnalités. Ça change.

Sur PC, environ 27 euros.