Le domicile privé de Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, a fait l’objet d’une tentative d’incendie volontaire, annonce celui-ci sur Twitter et dans un communiqué.

Un voisin a constaté que le domicile, situé à Motreff, dans le Finistère, à la limite des départements du Morbihan et des Côtes-d’Armor et au sud de Carhaix avait fait l’objet d’un incendie volontaire. « La gendarmerie nationale a découvert sur place une couverture, un résidu de pneumatique et une torche artisanale imbibée de carburant, l’origine criminelle ne semble pas faire de doute », écrit le président le président de l’Assemblée, le quatrième personnage de l’Etat, dans son communiqué.

Richard Ferrand, qui est président de l’Assemblée nationale depuis le 12 septembre 2018, annonce qu’il a déposé plainte et « tient à dénoncer cet acte grave. Rien ne justifie les intimidations, rien ne justifie les violences et les dégradations ».

Domiciles et permanences d’élus de la majorité dégradés

« Honte à ceux qui commettent de tels actes. Et soutien amical au président de l’Assemblée nationale et à sa famille », a réagi le premier ministre, Edouard Philippe. « Total soutien à mon ami Richard Ferrand suite à l’acte odieux commis à son domicile. Ceux qui intimident, menacent, agressent, vandalisent, brûlent, n’auront jamais le dernier mot en démocratie. Jamais. Nous sommes la République et nous les combattrons sans relâche », a également déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

« Tout mon soutien » à Richard Ferrand, a commenté Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales et coanimateur du grand débat national organisé pour répondre à la crise des « gilets jaunes ».

Plusieurs domiciles et permanences d’élus de la majorité présidentielle ont été dégradés depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » et certains d’entre eux ont fait l’objet de menaces, sur les réseaux sociaux mais aussi près de leurs domiciles.

Richard Ferrand avait déclaré au début de janvier que ces « manœuvres d’intimidation n’avaient pas leur place en démocratie » en apportant son soutien à plusieurs députés visés.