Le clocher de l’église de Lieurey, France, le 29 décembre 2018.

Cinq églises ont été profanées dans quatre départements français en moins d’une semaine. Dimanche 10 février, en fin d’après-midi, le tabernacle de l’église Saint-Nicolas, à Maisons-Laffitte, dans les Yvelines, a été renversé. Une enquête a été ouverte et un homme a été placé en garde à vue.

Samedi, des dégâts ont été recensés par le diocèse de Dijon (Côte-d’Or), qui a fait part de sa « tristesse » dans un tweet relayant des photos de dégradations dans l’église Notre-Dame de Dijon : un vase cassé, des hosties jetées sur l’autel, une nappe roulée en boule. Selon un bilan du ministère de l’intérieur, en 2017 ont été dénombrées 978 atteintes aux édifices religieux et aux sépultures, dont 878 contre des lieux chrétiens.

Des « violences graves et inadmissibles »

Dans la commune de Houilles (Yvelines), une statue de Vierge à l’enfant a été fracassée le 3 février. Il s’agissait alors, pour cette église, de la troisième attaque en dix jours, d’après le père Cœur, prêtre de la paroisse cité par Le Parisien. Les auteurs n’ont pour l’heure pas été identifiés et le commissariat de Houilles est saisi de l’affaire. La préfecture a condamné des « violences graves et inadmissibles ».

Le 5 février, des dégâts ont été constatés dans l’église Notre-Dame-des-Enfants à Nîmes, avec un tabernacle brisé, des hosties éparpillées et des excréments étalés sur les murs et à l’intérieur et à l’extérieur de l’édifice.

Le même jour, c’est à Lavaur, dans le Tarn, qu’une église a été visée, avec un crucifix vandalisé. Les auteurs ont voulu modifier la position du Christ en croix pour mimer un « dab », une position des bras assimilée à un geste de victoire et popularisée par le footballeur Paul Pogba en 2016. Dans cette affaire, deux lycéens, confondus par les aveux de l’un d’eux et des images de vidéosurveillance, ont été convoqués par le juge des enfants, selon La Dépêche du Midi.