Le procureur de Paris et le préfet de police ont été saisis, lundi 11 février, à la suite de la découverte d’inscriptions antisémites en divers endroits de la capitale.

« J’ai saisi le procureur de Paris et le préfet de police », a affirmé sur Twitter Frédéric Potier, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Son message est accompagné de la photo d’une porte de garage sur laquelle est écrit « Macron Jews’Bitch », prise dans le 1er arrondissement de la capitale, a-t-il précisé à l’Agence France-Presse (AFP).

Il a également retweeté la photo d’un mur du 18e arrondissement sur lequel on peut lire « truie juive ». « C’est scandaleux. Un signalement a été fait ce matin de notre côté », a assuré la mairie du 18e.

Des croix gammées sur des portraits de Simone Veil

Par ailleurs, deux portraits de Simone Veil dessinés par l’artiste C215 sur deux boîtes aux lettres, situées sur la façade de la mairie du 13e arrondissement, ont été tagués de croix gammées. Ils avaient été réalisés lors de la panthéonisation de Mme Veil. La maire de la capitale, Anne Hidalgo, a annoncé que la Ville de Paris allait porter plainte.

Dans un message posté sur Twitter, le maire du 13e arrondissement, Jérôme Coumet (PS), a dénoncé un acte « immonde, abject et surtout lâche ».

Les gérants d’un restaurant Bagelstein, dans le centre de Paris, sur l’île Saint-Louis, dont la vitrine a été taguée du mot Juden (« juifs » en allemand) peint en jaune, ont déposé plainte, a déclaré dimanche le cofondateur de cette chaîne de restauration, Gilles Abecassis. Le tag a « probablement été fait dans la nuit de vendredi à samedi », selon M. Abecassis, qui a précisé que des graffitis similaires ont déjà été réalisés sur d’autres vitrines.