Havas Paris a annoncé mardi 12 février sa mise en examen, le 7 février, pour « recel de favoritisme » dans le dossier Business France portant sur un déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas en janvier 2016. Cette mise en examen, révélée par le Canard enchaîné la veille, est conforme aux réquisitions du parquet de Paris.

La justice cherche à faire la lumière sur les conditions dans lesquelles Business France a confié au groupe publicitaire l’organisation d’une coûteuse soirée de promotion de la « French Tech » autour d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie.

Havas Paris conteste

« Après avoir mis en examen la directrice de la communication de Business France pour favoritisme, les magistrats instructeurs ont mécaniquement mis en examen Havas Paris pour recel de favoritisme », peut-on lire dans un communiqué du groupe. « Havas Paris conteste fermement les motifs de sa mise en examen » et « a immédiatement décidé de faire un recours en annulation de cette décision afin d’obtenir sa mise hors de cause ».

Selon Havas Paris, le groupe et Business France étaient liés par un accord-cadre signé en 2015 après une procédure d’appel d’offres réalisée « en totale conformité avec les règles de la commande publique ». Business France était dirigé par l’actuelle ministre du travail, Muriel Pénicaud, à l’époque des faits.

Cette dernière a été entendue en mai 2018 au pôle financier de Paris en tant que témoin assisté. En décembre, elle a assuré ne plus être « concernée » par ce dossier et fait valoir que les juges n’avaient jamais envisagé sa mise en examen.