La justice a prononcé près de 1 800 condamnations depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » à la mi-novembre 2018, a annoncé le premier ministre, Edouard Philippe, mardi 12 février lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

« Depuis le début de ces événements, 1 796 condamnations ont été prononcées par la justice et 1 422 personnes sont encore en attente de jugement, a énuméré Edouard Philippe. Plus de 1 300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt ».

Le chef du gouvernement a rappelé que 13 personnes avaient été mises en examen pour les dégradations commises autour et à l’intérieur de l’Arc de triomphe le 1er décembre 2018, et que cinq autres avaient été mises en examen pour l’incendie le même jour de la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay.

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« Dire son indignation »

Il a aussi rappelé qu’une personne avait été interpellée le 31 décembre, mise en examen et placée en détention provisoire le 3 janvier, après la prise à partie de policiers à moto le 22 décembre sur les Champs-Elysées. Ce mardi, ce sont six personnes qui ont été interpellées après l’intrusion dans le ministère de Benjamin Griveaux, survenue le 5 janvier.

Lundi, un homme a pour sa part été condamné à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault) pour obstruction à la circulation, vol de barrières de péage et destruction de matériel, des faits survenus entre le 2 et le 4 février au péage de Béziers Ouest, sur l’A9.

Mardi, Edouard Philippe a appelé, « au-delà de la sanction », « l’ensemble du pays à dire son indignation face à la mise en cause de lieux qui symbolisent notre République et notre démocratie » et « à dire son indignation face aux mises en cause des forces de l’ordre (...) qui assurent la sécurité ».

Il a aussi condamné l’incendie, samedi, d’un véhicule de la mission antiterroriste Sentinelle, dont l’auteur présumé doit être présenté à un juge dans la journée : « Qui peut dire que cet acte est en quoi que ce soit l’expression d’une revendication sociale ? En rien. C’est une attaque grave contre ce que nous sommes. Elle est condamnable. »

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