Dans la foulée des révélations sur le cyberharcèlement mené par les membres de la Ligue du LOL – qui a provoqué la mise à pied de plusieurs journalistes – d’anciennes élèves de l’école de journalisme de Grenoble (EJDG) ont dénoncé un comportement similaire de la part d’anciens camarades.

Sur son compte Twitter, Céline Argento évoquait lundi 11 février « l’attitude d’anciens membres de [sa] promo » de l’EJDG qui « continue aujourd’hui d’alimenter un groupe de haine, joliment appelé “Ultim-hate” ». « Avant les rédactions, c’est dès les écoles de journalisme qu’agissent les semblables de la Ligue du LOL, a confirmé le lendemain Charlotte Heymelot, également sur Twitter. A Grenoble, certains “camarades” de promo (mecs ET filles) prenaient plaisir à partager des contenus dégueulasses sur des groupes. En ciblant de préférence les femmes. »

« Harcèlement sous couvert d’humour »

« J’ai fini par quitter le groupe Facebook inter promo de mon école de journalisme après avoir été la cible de certains agissant comme cette Ligue du LOL, déclarait de son côté Marylène Iapichino. Le harcèlement sous couvert d’humour que l’on ne serait pas assez cool pour comprendre, ça commence avant même l’entrée dans les rédactions. »

A la suite de ces prises de parole, l’école de journalisme de Grenoble a publié un communiqué mardi dans lequel elle « condamne fermement et déplore les comportements haineux et discriminants exprimés sur un groupe Facebook d’ancien.ne.s étudiant.e.s ».

« L’équipe pédagogique a pu parler (…) avec les anciennes étudiantes qui se sont exprimées [lundi] et les a assurées de son plein soutien. »

Mais d’après Marylène Iapichino, toujours sur Twitter, les moqueries se poursuivent dans ce groupe Facebook malgré ces révélations. « A l’intérieur de ce groupe, des railleries sur mes derniers tweets où je dénonce leur comportement. Très réactif pour se moquer donc, mais pas pour comprendre l’ampleur des dégâts qu’ils.elles ont causé », écrit-elle notamment mercredi matin.