L’onde de choc provoquée par l’affaire de la Ligue du LOL se propage jusqu’à la Mairie de Paris. Deux hommes employés par la municipalité sont soupçonnés d’avoir, avant leur embauche, appartenu à ce groupe Facebook privé composé d’une trentaine de journalistes, communicants ou développeurs, qui sont aujourd’hui accusés d’avoir participé à des campagnes de harcèlement en ligne, souvent à caractère sexiste, parfois antisémite.

« Nous avons vu les noms de ces deux agents apparaître il y a quelques jours dans les articles sur la Ligue du LOL », explique un responsable de la Mairie de Paris :

« Nous avons pris le sujet au sérieux, et les deux hommes, un graphiste et un développeur, ont été reçus en début de semaine par leur supérieur hiérarchique direct, afin qu’ils s’expliquent. »

Ils ont en outre été convoqués par la directrice du service de la communication, dans lequel ils travaillent. Elle devrait les recevoir sous peu.

A ce stade, pas de mise à pied conservatoire

D’après les déclarations des deux hommes, les faits liés à la Ligue du LOL sont intervenus avant leur recrutement à la ville, qui remonte pour l’un à 2014, pour l’autre à 2017. « A ce stade, nous n’avons pas d’informations sur des faits de harcèlement de leur part depuis leur arrivée ni de signalement de victimes », précise-t-on à l’Hôtel de Ville.

Juridiquement, rien ne justifie donc une éventuelle mise à pied conservatoire, selon la Mairie de Paris. D’autant que les deux employés en cause n’ont pas de contact avec le public. « Ils n’assurent aucune production éditoriale », ajoute un responsable. La municipalité a néanmoins demandé un point juridique précis à ses experts, notamment sur la question d’une hypothétique atteinte à l’image des services de la ville.

Ligue du LOL : les blogueuses Kenza et Deedee témoignent
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