Quatorze partis politiques, dont La République en marche (LRM), Les Républicains (LR), le Parti socialiste (PS), le MoDem, Europe Ecologie-Les-Verts (EELV) et le Parti communiste français (PCF), ont lancé jeudi 14 février « un appel à l’union contre l’antisémitisme », selon un communiqué transmis par le PS. Ils invitent les Français à se réunir partout en France, et notamment place de la République à Paris, mardi à 19 heures.

La Gauche républicaine et socialiste, le parti de l’ancien socialiste Emmanuel Maurel et de l’ancien Mouvement républicain et citoyen Bastien Faudot, a publié un communiqué pour se joindre à l’appel.

« Nous portons dans le débat public des orientations différentes, mais nous avons en commun la République. Et jamais nous n’accepterons la banalisation de la haine. C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des Français à se réunir dans toutes les villes de France pour dire ensemble : non, l’antisémitisme, ce n’est pas la France ! », dit le texte.

« Les actes antisémites se sont dramatiquement multipliés au cours de l’année 2018. Ca suffit ! », clament aussi les signataires, alors que les menaces et violences visant les Juifs ont augmenté de 74 % en 2018, selon un bilan du ministère de l’intérieur publié mardi.

Jean-Luc Mélenchon regrette son exclusion de l’appel

Le Rassemblement national de Marine Le Pen n’a pas été invité à signer l’appel par le PS qui en est à l’initiative, selon l’entourage du premier secrétaire Olivier Faure. Même chose pour Debout la France, dont le président Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé une « manipulation des partis du système ».

Sollicité mardi via la messagerie Telegram, le chef de file des Insoumis (LFI) Jean-Luc Mélenchon « n’a pas répondu », selon M. Faure. Contacté par l’Agence France-presse (AFP), il a répondu ne pas avoir reçu de « courrier ». « Grossière provocation du PS qui nous écarte de la marche contre l’antisémitisme. La Ligue de défense juive avait fait pareil à la marche Knoll [du nom de l’octogénaire juive tuée en mars à Paris]. La lutte contre l’antisémitisme mérite mieux que des manœuvres politiciennes », a-t-il dénoncé sur Twitter.

Le représentant légal de LFI, Manuel Bompard, a de son côté expliqué sur Twitter que La France insoumise n’avait « pas été sollicitée pour signer », mais que « bien sûr, elle soutient cet appel ».

La classe politique a unanimement condamné en début de semaine la hausse des actes antisémites en 2018 et ceux commis ces derniers jours – image de Simone Veil barrée d’une croix gammée, tag « Juden » sur la vitrine d’un restaurant parisien, arbre en mémoire d’Ilan Halimi scié.