Ce sera l’une des nouveautés de l’été à Paris. Des urinoirs d’un type original vont apparaître ces prochains mois dans les lieux les plus fréquentés de la capitale, notamment sur les berges de la Seine et le long du canal Saint-Martin. En l’occurrence, il s’agit d’urinoirs qui peuvent être adossés aux Sanisettes Decaux, et reliés à leurs dispositifs de nettoyage. « Nous comptons équiper une cinquantaine de Sanisettes, à titre expérimental, pour que chacun profite au mieux de l’espace public », glisse-t-on à la Mairie de Paris.

Au même moment, la Ville devrait tester une nouvelle arme contre les rats : la glace carbonique. Des glaçons de gaz carbonique refroidi, à déposer dans les terriers. En se réchauffant, le gaz asphyxie les rongeurs. La méthode a été expérimentée avec succès à New York, Chicago et Washington. Elle permettrait d’exterminer 90 % à 100 % des animaux visés. Le gouvernement français vient de donner son feu vert à l’utilisation de ce système à Paris.

Equipes « urgence propreté »

Paris est-elle une ville sale ? Anne Hidalgo sait qu’elle sera attaquée sur le sujet lors de la prochaine campagne électorale. La République en marche y voit la première préoccupation des Parisiens et n’hésite pas à critiquer « des tags épouvantables, des poubelles qui débordent, des voitures rayées, les services de la Mairie qui ne sont jamais là quand il faut », selon les termes d’une référente LRM.

« Avec le réchauffement climatique, les Parisiens vivent de plus en plus dehors, ils pique-niquent davantage et laissent de la nourriture au sol. Cela peut expliquer que certaines rues soient plus sales, et les rats plus visibles », explique-t-on à l’Hôtel de Ville.

« Le mécontentement est élevé, concède Paul Simondon, le nouvel adjoint chargé de la propreté, mais il ne monte pas et nous agissons pour améliorer les choses, notamment avec nos équipes urgence propreté chargées de nettoyer rapidement les lieux qui le nécessitent. » Autant dire qu’après les urinoirs amovibles, la glace antirats, ou encore les rues sans mégots, d’autres expériences devraient voir le jour ces prochains mois. En particulier dans les quartiers denses et populaires du nord-est de la ville, ceux où le problème se pose avec le plus d’acuité.