Voilà une annonce qui pourrait apporter un petit peu d’air au Paris Saint-Germain, alors que le club parisien reste visé par une procédure de l’Union des associations européennes de football (UEFA) pour infraction au fair-play financier (FPF), ce mécanisme en vertu duquel les clubs ne doivent pas dépenser plus qu’ils ne gagnent.

La direction du PSG a annoncé, jeudi 21 février à travers un communiqué, qu’elle avait conclu un « accord global pluriannuel » avec le groupe hôtelier Accor aux termes duquel ce dernier apposera sur les maillots de l’équipe le sigle ALL, le nom de son programme de fidélité, à partir de la saison 2019-2020. Ni la durée, ni le montant du contrat n’ont été précisés.

Ce contrat ne vient toutefois pas s’ajouter aux partenariats existants. Il va remplacer le contrat en cours avec la compagnie aérienne Emirates, l’actuel sponsor du maillot du champion de France. Celui-ci, qui arrive à expiration en juin et rapporterait 20 à 25 millions d’euros par an, selon plusieurs médias, n’avait pas été renouvelé.

Selon la direction du PSG, le contrat conclu avec Accor « permettra à ces deux marques de proposer différentes initiatives innovantes qui raviront les amateurs de sport ». Celles-ci n’ont pas été détaillées à ce stade.

Une conférence de presse doit être organisée vendredi en présence des PDG du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et du groupe Accor, Sébastien Bazin. Ce dernier n’est pas un inconnu au sein du club parisien : il en a été le président durant plusieurs mois en 2009, avant l’arrivée des Qataris.

Compenser la dévaluation des revenus

Le PSG est aujourd’hui face à une obligation : accroître ses revenus de sponsoring. Il doit notamment supporter la charge que constituent les salaires de Neymar et Mbappé, et, surtout, compenser la dévaluation de ses revenus à laquelle a procédé l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC).

Les garants du fair-play financier estiment que les contrats de sponsoring qataris du PSG sont surévalués. Compte tenu de ces dévaluations, le déficit du PSG est estimé à 124 millions d’euros pour la saison 2017-2018, alors que le club est censé afficher un déficit maximal de 30 millions d’euros sur trois saisons pour respecter le FPF.

Ce dossier fait actuellement l’objet d’un examen par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne. En octobre 2018, le PSG avait en effet saisi cette instance afin de remettre en cause le renvoi de son dossier par la chambre de jugement de l’ICFC devant la chambre d’instruction de cette même instance : si cette dernière avait décidé, en juin 2018, de ne pas poursuivre le PSG, la première a contesté ce classement du dossier et a demandé un examen plus « approfondi » des contrats de sponsoring qataris du PSG.