Le tout nouveau Samsung Galaxy Fold, une fois déplié. / SAMSUNG

La conférence de presse donnée à San Francisco le 20 février devait célébrer les dix ans de la lignée des Galaxy S, une longévité exceptionnelle dans l’univers des smartphones Android haut de gamme, dix années que les « S » ont passé, la plupart du temps, au sommet. Pourtant, l’annonce du nouveau S10 a été largement éclipsée par celle d’un mobile d’un nouveau genre : le Galaxy Fold, un smartphone qui se déplie pour se transformer en tablette, facturé au tarif irrespirable de 1 980 dollars (environ 1 750 euros), mais qui dégage un parfum irrésistiblement futuriste. Samsung a donné des détails précis sur ce mobile qui sera disponible le 26 avril, mais peut-être pas en France.

Le tout nouveau Samsung Galaxy Fold, presque totalement déplié.

Le Galaxy Fold se déplie comme un livre

Les démonstrations faites sur scène ont révélé un smartphone doté d’un petit écran de 4,6 pouces inhabituellement épais, mais heureusement fort étroit, ce qui devrait permettre de le glisser en poche. La magie se produit quand ce mobile s’ouvre comme un livre pour révéler en son sein un second écran, bien plus vaste, qui s’approche de la surface d’une toute petite tablette. Une fois déplié, cet écran souple est complètement plat, sa surface n’est perturbée par aucun pli, toutes ses zones répondent aux pressions du doigt.

Samsung précise avoir travaillé sur la charnière pour rendre son dépliage sûr et agréable. Le mécanisme complexe dévoilé sur une vidéo promotionnelle montre à l’œuvre quelques roues dentées. Etonnamment, le lecteur d’empreinte du Fold est logé sur son flanc.

A moitié déplié, le Galaxy Fold montre sa façade avant, couverte d’un petit écran, et son dos.

Un point risque cependant de dérouter certains clients potentiels : le Fold arbore une esthétique assez déroutante, anguleuse, peut-être même disharmonieuse lorsqu’il est plié. Une fois déplié, le haut de son grand écran est barré d’une encoche qui rompt l’harmonie de son dessin.

Le haut de l’écran du Fold est barré d’une encoche.

En outre, beaucoup de questions se posent sur cet appareil d’un genre nouveau. Sa batterie tiendra-t-elle la route ? Son écran résistera-t-il aux griffes et aux dépliages par milliers ? De quelle matière est faite sa coque externe ?, etc.

Le nouveau Galaxy S10

Comme de coutume, l’annonce du nouveau Galaxy S a été ponctuée d’une avalanche d’arguments qui, cette année, ont peiné à distinguer le « S » de la concurrence. Il embarque un lecteur d’empreinte digitale situé sous l’écran, certes fort pratique, mais déjà disponible sur le OnePlus 6T par exemple. Son capteur photo frontal, logé derrière un tout petit trou en haut de l’écran, rappelle celui du Honor View 20 entre autres. Assez discret, il attire beaucoup moins l’œil que la grande barre noire qui figure en haut des iPhone notamment.

Un peu en panne d’innovation sur le « S », Samsung a tout de même dévoilé deux fonctions qui mériteront d’être testées : la capture vidéo en HDR10+, qui pourrait restituer la lumière de façon plus vive et plus naturelle, si toutefois elle tient ses promesses, ce que nous nous efforcerons de vérifier ; ainsi qu’un système de recharge sans fil qui peut fonctionner dans les deux sens : le S10 est capable de recharger les nouveaux écouteurs sans fil présentés par Samsung lors de la conférence, ou les nouvelles montres connectées également dévoilées.

Trois modèles différents

Le Galaxy S10 sera décliné en trois modèles, en taille L, XL et XXL, qui seront disponibles des le 8 mars :

  • Le S10e – 5,8 pouces – 759 euros en version 128 Go
  • Le S10 – 6,1 pouces – 909 euros en version 128 Go
  • Le S10 + – 6,4 pouces – 1 009 euros en version 128 Go

Ces trois modèles partagent les mêmes entrailles à de rares exceptions près. Tous embarquent le désormais traditionnel couple de capteurs photo grand angle et zoom x2. Mais les deux modèles plus coûteux intègrent un troisième objectif super grand angle de 123° qui prend des photos de paysage plus spectaculaires. Rien d’exceptionnel toutefois que ce trio d’objectifs dans le contexte de concurrence exacerbée que se livrent les fabricants de smartphones haut de gamme. En outre, les modèles les plus coûteux embarquent un deuxième capteur d’images sur la face avant, ainsi qu’une batterie plus large.

Ces trois modèles ont un atout en commun : leurs marges d’écran sont exceptionnellement fines, et ils sont plus étroits que n’importe quel smartphone doté d’un écran de diagonale comparable. Leurs bords d’écran incurvés les rendent plus faciles à piloter à une main. Sur ce plan, le S10 semble dominer son principal concurrent, le Huawei Mate 20 Pro, qui était passé devant le Samsung Galaxy S9 sorti en 2018. L’atout maître des S10 devrait rester leur confort.

Un smartphone 5G

Enfin, pour achever cette conférence de presse par un dernier rebond, Samsung a présenté son Galaxy S10 5G, doté d’une antenne de nouvelle génération, compatible avec le réseau téléphonique du futur. Il permettra, selon Samsung, de télécharger des vidéos à toute vitesse ou de streamer des jeux en temps réel. Ce smartphone sera doté d’un très grand écran de 6,7 pouces. Il ne sera probablement pas disponible en France avant de longs mois, puisque le réseau téléphonique 5G français n’est pas prévu avant 2020.