La piste d’essai de l’Hyperloop TT, à Toulouse Francazal. / Hyperloop TT

La compagnie américaine Hyperloop Transportation Technologies (TT) a annoncé, mardi 26 février, qu’elle vient de terminer, dans son centre de R&D de Toulouse Francazal, l’assemblage de la première piste d’essai à taille réelle au monde de l’Hyperloop, ce train théoriquement capable de se déplacer à plus de 1 000 km/h dans un tube sous vide.

La piste de 320 mètres de long, constituée d’impressionnants tuyaux de quatre mètres de diamètre, va, selon l’entreprise californienne, être opérationnelle dans les semaines qui viennent, une fois que le système de pompe à vide inventé par Hyperloop TT aura été installé.

Début avril, les tests commenceront par la phase de dépressurisation des tubes. Ils devraient être rapidement suivis par des essais de la capsule passagers. Cette dernière, baptisée Quintero One, mesure 2,7 mètres de diamètre, 32 mètres de long, et dispose d’un espace intérieur de 15 mètres. La capsule a été dévoilée en novembre dernier dans le sud de l’Espagne sur le site où elle est assemblée.

La navette de l’Hyperloop TT, présentée à El Puerto de Santa María, en Espagne, en octobre 2018. / CRISTINA QUICLER / AFP

Toulouse-Paris en quarante minutes

Un trio d’entreprises se disputent le marché de ce nouveau mode de déplacement, qui permettrait potentiellement de relier Toulouse à Paris en quarante minutes : Hyperloop TT, Virgin Hyperloop One et TransPod. La concurrence fait rage entre les trois start-up pour être la première à faire fonctionner Hyperloop et rafler la mise.

Virgin Hyperloop One, une autre entreprise californienne dans laquelle la SNCF a d’ailleurs investi, a été la première à faire des tests dès 2016. Mais avec un appareil et une infrastructure qui n’est pas grandeur nature, expliquent les porte-parole de son concurrent, Hyperloop TT. Les premiers tests ont permis à la capsule de Virgin Hyperloop One de dépasser les 300 km/h, soit la vitesse commerciale d’un TGV.

L’idée d’Hyperloop a germé en 2013 dans le cerveau d’Elon Musk, le fondateur de Tesla et de Space X, mais ce dernier a mis le concept sur le marché des start-up, ne souhaitant pas développer le système lui-même. Séduisant sur le papier, Hyperloop reste un objet mystérieux, quant à ses réelles possibilités techniques, ses possibilités de rentabilité économique et son utilité sociale.