Epreuve du 100 mètres haies aux Jeux olympiques de Rio 2016. / FABRIZIO BENSCH / REUTERS

Le parquet de Créteil a annoncé, mercredi 27 février, le classement sans suite de l’enquête pour viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel visant l’entraîneur Giscard Samba, l’un des techniciens les plus réputés de l’athlétisme français.

« L’infraction est insuffisamment caractérisée », a dit le parquet à l’Agence France-Presse. L’absence de consentement n’a pas pu être prouvée.

Une de ses ex-athlètes l’accusait de viol et avait déposé plainte contre lui, en 2017. Par ailleurs, en mars 2018, une fonctionnaire de la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale avait fait un signalement à la justice après avoir recueilli différents témoignages. Une deuxième athlète avait porté plainte après l’ouverture de cette enquête.

Le 1er avril dernier, Le Monde avait révélé les témoignages de plusieurs jeunes femmes dénonçant des attitudes déplacées de cet entraîneur confirmé, mentor des meilleurs spécialistes français du 110 m haies, à l’image d’Aurel Manga et de Dimitri Bascou, médaillé de bronze olympique aux Jeux de Rio, en 2016.

Giscard Samba, 41 ans, a démenti tout viol ou agression sexuelle et évoqué dans la presse des rapports consentis. Il était ressorti libre de sa garde à vue au mois de juin.

La commission de discipline de la Fédération française d’athlétisme avait suspendu Giscard Samba un an, dont six mois avec sursis. Mais une commission d’appel avait annulé cette sanction le 13 juillet 2018 dans l’attente de la décision de justice.