Mgr Luigi Ventura, à Lourdes, France, le 7 novembre 2010. / REMY GABALDA / AFP

Deux semaines après que le scandale a éclaté à la suite des révélations du Monde, Paris formule une position dans l’affaire des accusations d’agressions sexuelles visant le représentant en France du Vatican, le nonce apostolique Mgr Luigi Ventura.

« J’attends que le Saint-Siège prenne ses responsabilités », a déclaré la ministre des affaires européennes, Nathalie Loiseau, vendredi 1er mars alors qu’elle était interrogée par la chaîne CNEWS sur une éventuelle levée de l’immunité diplomatique de l’ambassadeur du Pape à Paris.

Multiples témoignages anonymes

Le 15 février, Le Monde avait révélé que Mgr Ventura était visé par une enquête pour agression sexuelle pour des faits qui seraient survenus le 17 janvier, lors des vœux de la maire de Paris, Anne Hidalgo, aux autorités civiles, diplomatiques et religieuses. Le prélat avait alors eu des gestes déplacés sur la personne d’un membre de la délégation générale aux relations internationales (DGRI) de la Mairie de Paris.

Une deuxième plainte avait été déposée le 18 février par Benjamin G., qui dit, pour sa part, avoir été victime un an plus tôt d’une agression similaire également survenue à l’occasion des vœux de la maire de Paris. Plusieurs témoignages anonymes publiés dans la presse depuis font par ailleurs état de multiples de faits de même nature imputés à Mgr Ventura.