Le député de la France insoumise Loïc Prud’homme, dans une vidéo qu’il a diffusé sur Twitter, samedi 2 mars.

Le député de La France Insoumise Loïc Prud’homme a accusé, samedi 2 mars, la police de l’avoir matraqué alors qu’il quittait une manifestation des « gilets jaunes » à Bordeaux. L’élu de 49 ans a posté une vidéo sur le réseau social Twitter, dans laquelle il apparait avec du sang sur l’oreille gauche. Il y affirme :

« Je viens de me faire matraquer par les forces de l’ordre alors que je rentrais tranquillement récupérer mon vélo. Voilà le travail de la police, quand on se replie gentiment, qu’on est député de la République. »

Dans un autre message sur Twitter, l’élu de Gironde fait part de son intention de faire « un signalement » à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). « Ça suffit, vous semez le chaos ! », écrit Loïc Prud’homme en prenant à partie le ministère de l’intérieur, Christophe Castaner.

« Je les soutiens totalement »

Le préfet Didier Lallement a rapidement répliqué sur le compte Twitter de la préfecture. Selon lui, les forces de l’ordre « ont correctement fait leur travail » lors d’une « manifestation non déclarée, sur un axe interdit par arrêté préfectoral et après sommations ». « Je les soutiens totalement », écrit-il.

Le leader de La France insoumise ,Jean-Luc Mélenchon, a rapidement réagi sur le réseau social : « Et maintenant ils matraquent un député insoumis, @PrudhommeLoic, à #Bordeaux. Il faut arrêter cette dérive. Ce n’est plus la France ça ».

Dans la foulée, La France insoumise a affirmé dans un communiqué que M. Prud’homme avait été matraqué « en toute impunité » par « des policiers » alors qu’il « partait pacifiquement de la manifestation ». « Ils l’ont fait consciemment après avoir reconnu la fonction de Loïc », ont-il dénoncé.

« Frapper un député symbolise la dérive autoritaire actuelle. (...) Nous demandons immédiatement la démission de M. Castaner, ainsi que des excuses et l’ouverture d’une enquête de l’IGPN »

M. Prud’homme a précisé sur BFM-TV qu’il avait montré sa carte de député à la police, avant de prendre une « volée de matraques assez copieuse ».