Bernie Sanders, samedi 2 mars à New York. / ANDREW KELLY / REUTERS

« Battre Donald Trump » et instaurer « un gouvernement fondé sur la justice économique, sociale, raciale et environnementale » : Bernie Sanders a lancé pleinement samedi 2 mars sa campagne pour la présidentielle 2020, avec un premier meeting électoral devant plusieurs milliers de personnes dans son Brooklyn natal.

Au moment où Donald Trump qualifiait de « cauchemar socialiste » les propositions des candidats démocrates dont « Bernie » est le doyen, le sénateur du Vermont détaillait ses promesses pour « transformer l’Amérique » et s’en prendre aux milliardaires, à Wall Street, aux grandes entreprises et « à toutes les institutions incroyablement puissantes qui contrôlent la vie politique de notre pays ».

« Nous allons rassembler »

Couverture santé pour tous, emploi garanti, salaire minimum à 15 dollars de l’heure, relèvement des retraites, construction de logements bon marché, lutte contre le réchauffement, universités publiques gratuites, grands chantiers d’infrastructures : la liste des promesses était longue. Le sénateur de 77 ans les a égrenées durant un discours de quarante minutes devant une foule d’environ 3 000 personnes, rassemblées dans le froid sur le campus de l’université publique de Brooklyn College.

Donald Trump, « le président le plus dangereux de l’histoire américaine moderne », « veut nous diviser », a-t-il lancé. « Mais pour nous, c’est exactement le contraire, nous allons rassembler notre peuple. »

Pour cette nouvelle bataille pour la Maison Blanche, qui compte déjà 13 candidats démocrates déclarés, Bernie Sanders a clairement décidé de parler plus de lui-même et de sa jeunesse que lors de la campagne 2016. Pas un hasard donc qu’il ait choisi sa ville de naissance pour premier meeting.

En présence de sa femme Jane et de deux de ses enfants, ce grand-père aux cheveux blancs a évoqué son enfance dans une famille où on savait « ce que c’était que de vivre d’une paie à l’autre », avec un père d’origine polonaise fuyant l’antisémitisme, arrivé sans un sou aux Etats-Unis. Il a ainsi insisté sur les contrastes avec la jeunesse fortunée de Donald Trump.

Le candidat, qui avait eu du mal à mobiliser les électeurs noirs en 2016, a aussi évoqué la lutte pour les droits civiques à laquelle il a participé, notamment lorsqu’il était étudiant à l’Université de Chicago, où il devait tenir un autre meeting dimanche. « Je sais d’où je viens et je ne l’oublierai jamais », a-t-il lancé sous les applaudissements.