Le principal parti libéral estonien, la Réforme, est pratiquement assuré de remporter les législatives estoniennes, dimanche 3 mars. Selon des résultats partiels portant sur 379 des 451 bureaux de vote, la formation politique remporte plus de 30 % des suffrages.

D’après la commission électorale, ce parti pourrait ainsi obtenir, si ces résultats se confirmaient, 36 des 101 sièges que compte le parlement. Le Centre du premier ministre sortant Juri Ratas, arrivé deuxième, en aurait 24 . Le parti d’extrême droite EKRE (Parti conservateur d’Estonie) progresse très sensiblement et pourrait remporter 19 sièges, contre sept dans le parlement sortant.

Le score de cette formation née en 2015 était l’un des principaux enjeux de ce scrutin. Les recettes du parti ne diffèrent pas fondamentalement de celles de ses homologues sur le continent : rejet du multiculturalisme, des élites, des droits des homosexuels… Nuance de taille, EKRE se veut très antirusse et propose de porter les dépenses liées à la défense à 2,6 % du PIB. La question est sensible à l’intérieur du pays où – héritage de l’époque soviétique – près du quart de la population est russophone. La proposition d’EKRE de limiter drastiquement l’activité des écoles russes a d’ailleurs été l’un des rares sujets de friction d’une campagne terne.