En 72 heures, le Real Madrid a perdu deux Clasico et toutes ses illusions concernant le titre de champion d’Espagne. Difficile de faire pire semaine. Déjà éliminés par le FC Barcelone, mercredi, en demi-finale de la Coupe du Roi (3-0), les Madrilènes s’inclinent une nouvelle fois devant leur public au stade Santiago-Bernabeu (1-0) lors de la 26e journée de la Liga, samedi 2 mars. Le Croate Ivan Rakitic a inscrit le seul but de la rencontre à la 26e minute.

Vingt-six est bien le chiffre de la soirée. Avec cette victoire, le Barça vole vers un possible vingt-sixième titre de champion d’Espagne, avec provisoirement dix longueurs d’avance sur l’Atlético (2e, 50 pts), opposé dimanche à la Real Sociedad. De son côté, le Real Madrid pointe à la troisième place avec douze points de retard.

Un écart quasiment impossible à combler dans l’histoire récente de la Liga et qui condamne le club merengue, triple champion d’Europe en titre, à jouer toute sa saison sur la Ligue des champions. Par malheur, son huitième de finale retour est programmé dès mardi face à l’Ajax, battu 2-1 à l’aller. Et vu le visage décevant montré samedi, le Real pourrait tout perdre en l’espace d’une semaine. Son entraîneur Santiago Solari, d’abord intérimaire puis prolongé jusqu’en 2021, est déjà en sursis.

Le Barça passe devant au bilan historique

L’Argentin avait pourtant promis un Real « à nouveau debout » samedi, trois jours après la lourde défaite en Coupe. Mais son équipe, comme plombée moralement, a encore subi la loi des Barcelonais, guidés par Ivan Rakitic, très en vue.

A bientôt 31 ans (la semaine prochaine), le vice-champion du monde ne représente pas l’avenir du Barça, à l’inverse de la future recrue néerlandaise Frenkie De Jong. Mais peut-être les rumeurs envoyant le Croate vers un autre club l’été prochain sont-elles prématurées…

Samedi, il a été impressionnant d’abattage et de justesse, au point d’être récompensé d’un but : sur une passe en profondeur de Sergi Roberto, Rakitic, seul devant Thibaut Courtois et à angle fermé, a piqué son ballon avec délicatesse (26e).

Au nombre total d’occasions, ce sont pourtant les Madrilènes qui ont dominé mais sans concrétiser. A l’image de cette frappe dévissée de Vinicius (18 ans), excellent dribbleur mais mauvais finisseur (43e). Ni Benzema, qui a raté le ballon seul face à la cage vide (49e) ni Bale, trop effacé alors qu’il retrouvait une place de titulaire, n’ont plus de réussite.

Dans un match de plus en plus crispé au fil des minutes, à l’image de cette main de Ramos sur le visage de Messi (45e), le Barça a eu des occasions de réussir le K.-O., Suarez (52e) puis Dembélé (54e) étant repris de justesse par la défense. Mais le Real n’en a pas profité de son côté, à l’image de Vinicius (56e, 60e), butant sur l’infranchissable gardien Marc-André ter Stegen.

Et le 242e clasico de l’histoire a débouché sur une victoire marquante du Barça : les Catalans prennent l’avantage dans les confrontations directes avec cette 96e victoire, contre 95 pour le Real et 51 matches nuls. Une première depuis… 87 ans !