Un nuage de fumée recouvre le ciel, en raison d’un feu de brousse à Berwick, près de Melbourne, en Australie, le 2 mars 2019. / SOCIAL MEDIA / MICHAEL C. MADDEN

C’est l’une des conséquences de l’été le plus chaud jamais enregistré en Australie depuis le début des relevés météo. Une dizaine de feux de forêt se sont déclarés dans le sud de l’île-continent. Un millier de pompiers australiens étaient mobilisés, lundi 4 mars, pour tenter d’en venir à bout. La vague de chaleur n’est pas terminée, car certaines zones ont étouffé ce week-end sous des températures supérieures à 40 °C.

C’est la foudre qui a déclenché en fin de semaine le feu le plus important de l’Etat Victoria, dans le Bunyip State Park, où 6 000 hectares sont déjà partis en fumée. Des images aériennes ont montré l’étendue des destructions. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir l’Etat de Victoria en raison des incendies.

30 °C en moyenne

Un vigneron local a raconté comment il avait assisté, impuissant, à la destruction de son domaine filmée par une équipe de la télévision. « J’ai vu les portes de la cave, le restaurant et la maison à côté de notre cottage exploser à la télévision », a déclaré au journal de Melbourne The Age Andrew Clarke, qui avait pris la fuite samedi avec sa famille. « C’est comme ça que nous avons appris » que le domaine avait brûlé.

« Nous avons tout perdu. Nous avons perdu notre moyen de subsistance. J’ai planté moi-même le vignoble et vendangé en 1979 pour la première fois. »

Andrew Crisp, un responsable de la protection civile dans l’Etat de Victoria, a déclaré que la crise n’était pas terminée, même si la baisse des températures a été lundi un atout pour les pompiers épuisés. « Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire », a-t-il dit.

Le gouvernement a annoncé jeudi que l’Australie venait de connaître entre décembre et février son été le plus chaud depuis le début des relevés de températures et fait savoir que les prévisions n’auguraient rien de bon pour l’automne austral.

Le Bureau météorologique australien avait déjà annoncé que janvier avait été le mois le plus chaud jamais répertorié, avec une température moyenne sur l’île-continent pour la première fois supérieure à 30 °C.

Les autorités avaient mis en cause des conditions météorologiques particulières dans l’océan Indien et l’océan Pacifique, tout en ajoutant que des tendances de long terme liées au réchauffement climatique étaient aussi à l’œuvre.

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