Les groupes et les pages relayant de fausses informations sur les vaccins seront moins visibles sur Facebook. / DADO RUVIC / REUTERS

Après plusieurs semaines de polémique autour du rôle des réseaux sociaux dans la diffusion d’informations trompeuses sur les vaccins, Facebook a finalement décidé de réagir. Le réseau social a annoncé, jeudi 7 mars, plusieurs mesures pour diminuer la visibilité de ce type de contenus.

A commencer par l’interdiction des publicités trompeuses concernant la vaccination. Facebook a aussi décidé de rendre moins visibles les groupes et les pages diffusant ce type d’informations : ils remonteront moins haut dans les résultats de recherche et dans le « newsfeed » (la page où s’affichent les contenus des personnes, pages et groupes que suivent chaque utilisateur). Qui plus est, ils ne seront plus « recommandés » à certains internautes aux intérêts jugés proches par l’algorithme de Facebook. Et en commençant à taper certains mots-clés dans la barre de recherche, ils n’apparaîtront plus automatiquement comme suggestion. L’entreprise a aussi annoncé qu’elle allait supprimer la possibilité, pour les annonceurs, de cibler les personnes « intéressées par les controverses sur la vaccination ».

Facebook, qui détient également Instagram, a aussi décidé de limiter la visibilité de ces contenus sur cette application : ils ne remonteront plus dans les recherches et dans l’espace suggérant des contenus aux utilisateurs.

Amazon et YouTube réagissent

Pour déterminer ce qui relève, ou non, des fausses informations sur les vaccins, Facebook indique qu’il s’appuiera sur la liste des contenus déjà signalés par des organismes comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Alors que des épidémies de rougeole réapparaissent aux Etats-Unis et ailleurs, plusieurs médias et personnalités politiques ont pointé du doigt ces dernières semaines les « antivaccins » et la façon dont les réseaux sociaux leur permettaient de diffuser leurs messages.

Le député américain Adam Schiff avait envoyé début mars des courriers à plusieurs grandes plates-formes, comme Facebook, Google et Amazon, pour leur demander d’agir. YouTube, qui appartient à Google, avait annoncé dans la foulée qu’il cesserait de reverser des revenus publicitaires sur les vidéos incitant les personnes à ne pas se faire vacciner. Amazon avait de son côté annoncé qu’il allait retirer des documentaires conspirationnistes sur la vaccination de son catalogue de vidéos à la demande.