La prison d’Alençon/Condé-sur-Sarthe (Orne), où deux surveillants ont été grièvement poignardés mardi par un détenu radicalisé, était bloquée vendredi 8 mars, pour la troisième journée successive par des surveillants.

« Le centre pénitentiaire de Condé est toujours bloqué. Cinquante agents étaient devant à 7 heures », a déclaré le service de communication régional de l’administration pénitentiaire, à Rennes.

Jeudi matin les forces de l’ordre étaient intervenues pour déloger les manifestants le temps que de la nourriture puisse entrer dans la prison et que les officiers puissent prendre leur service. Un manifestant a été légèrement blessé lorsque les gendarmes mobiles ont fait usage de gaz lacrymogène, selon l’administration pénitentiaire. Les médias avaient été tenus à l’écart de la manifestation le temps de l’intervention des forces de l’ordre.

« On [ne] lâchera rien, on restera là, on est déterminés », a déclaré Vincent Temeet, représentant du Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire / Fédération syndicale unitaire (Snepap/FSU) juste après cette intervention. « Nous réclamons notamment une revalorisation de notre statut. Si on augmente le salaire des surveillants, qui démarrent à 1 400 euros, on attirera davantage de surveillants et il y aura plus de sécurité dans les prisons », avait expliqué Emmanuel Guimaraes, délégué national FO-Pénitentiaire, qui participait au blocage.

Plusieurs autres établissements pénitentiaires ont également été touchés par le mouvement social jeudi selon des sources syndicales.