Deux marches blanches sont organisées en Corse, samedi 9 et dimanche 10 mars, en hommage à Julie Douib. Elle avait 35 ans et deux enfants. Elle a été abattue à son domicile de l’Ile-Rousse (Haute-Corse), le 3 mars, par son ex-conjoint, contre lequel elle avait porté plainte à diverses reprises pour violences conjugales. C’est la trentième femme depuis le début de l’année à être tuée dans de telleses circonstances, selon la page Facebook Féminicides par compagnons ou ex, qui relève scrupuleusement ces cas depuis 2016.

A la même époque l’an dernier, 18 féminicides conjugaux étaient listés. Même s’il est difficile, sur une période aussi courte, de tirer des conclusions sur ce que signifie une telle hausse, les associations qui accompagnent les victimes de violences conjugales se disent vigilantes. Et toutes rappellent que pour éviter ces meurtres, il faut une meilleure coordination des services de santé, de police et de justice afin d’améliorer la prise en compte du danger. « Si on veut qu’il y ait moins de femmes tuées, il faut mieux les protéger », résume simplement Ernestine Ronai, présidente de l’Observatoire des violences envers les femmes en Seine-Saint-Denis, pionnier dans la lutte contre les violences conjugales.

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