Pédophilie dans l’Eglise : comprendre cette crise historique
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Plus haut représentant de l’Eglise à avoir été traduit en justice pour des faits de pédophilie, l’ex-numéro trois de la curie romaine, le cardinal Gerorge Pell a été condamné, mercredi 13 mars, à six ans de prison. Il risquait jusqu’à 50 ans de réclusion criminelle.

Le prélat « a droit à une justice équitable et constante », a fait valoir le juge du tribunal de Melbourne, Peter Kidd, en rendant sa sentence, regrettant la « mentalité de meute » d’une partie de l’opinion publique. « Vous ne devez pas servir de bouc émissaire. Je ne suis pas là pour juger l’Eglise catholique », a encore souligné le magistrat, martelant que seul l’examen des faits comptait.

Des répercussions « profondes » et « durables »

Plus haut représentant de l’Eglise catholique jamais reconnu coupable de viol sur mineur, l’ex-numéro trois du Vatican risque jusqu’à 50 ans de réclusion criminelle pour avoir agressé deux enfants de chœur à Melbourne en 1996 et 1997.

Devant le tribunal de Melbourne, des victimes d’abus sexuels de la part de membre de l’Eglise catholique manifestent alors qu’est prononcée la sentence contre le cardinal Pell, le 13 mars. / WILLIAM WEST / AFP

Le juge a énuméré les crimes commis par le prélat aujourd’hui âgé de 77 ans, expliquant qu’ils avaient une des répercussions « profondes » et « durables » sur une victime encore en vie aujourd’hui et probablement sur l’autre, décédée par la suite d’une surdose d’héroïne.

George Pell, qui clame son innocence et a fait appel de sa condamnation, été reconnu coupable en décembre 2018 de pénétration sexuelle et de quatre chefs d’attentat à la pudeur contre deux enfant de choeur alors âgés de 13 ans. Mais ce verdict n’a pu être annoncé que fin février pour des raisons juridiques.