La milieu de terrain français Amandine Henry (à gauche) et la défenseuse Sabrina Delannoy (à droite) à Laval, au Canada, le 24 juin 2015, deux jours avant le quart de finale de la Coupe du monde féminine de la FIFA entre l’Allemagne et la France. / FRANCK FIFE / AFP

Le Conseil de la FIFA, réuni vendredi 15 mars à Miami, a validé l’utilisation de l’assistance vidéo à l’arbitrage lors du Mondial féminin 2019 qui sera disputé cet été en France. Celle-ci avait été mise en œuvre pour la première fois lors d’une grande compétition internationale à l’occasion du Mondial 2018 en Russie.

Après une phase de poules durant laquelle son rythme d’intervention avait été critiqué, elle s’était faite de plus en plus discrète au fil de la compétition, mais pas moins active. Elle reste néanmoins l’objet de vives critiques, dont la FIFA fait pour l’instant fi, l’appliquant à toujours plus de compétitions.

  • Qu’est-ce que la VAR ?

L’assistance vidéo à l’arbitrage, ou VAR (video assistant referee, en anglais) est le dispositif permettant aux arbitres principaux des rencontres de faire appel à un arbitre vidéo (eux aussi appelés VAR) en cas de doute sur une action. Ils seront installés dans une VOR (video operation room, la salle d’opérations vidéo), avec une batterie d’écrans devant eux. Le dispositif a été testé dans plusieurs championnats en 2018, notamment en Italie et en Allemagne.

  • Dans quelles situations peut-elle s’appliquer ?

L’arbitre vidéo travaille à la demande de l’arbitre principal, qui d’un geste peut faire appel à lui dans les cas de figure suivants :

  • les buts et les actions y menant ;
  • les fautes pouvant déboucher sur un penalty ;
  • les fautes pouvant mener sur un carton rouge direct ;
  • les erreurs sur l’identité d’un fautif.

Si seul l’arbitre sur le pré peut prendre une décision, le VAR, qui communique à volonté avec lui, peut lui suggérer de revenir sur une décision ou le prévenir en cas d’erreur ou d’action litigieuse ayant échappé à l’équipe d’arbitrage sur le terrain.

  • Est-ce la fin des erreurs d’arbitrage ?

« L’arbitrage vidéo ne fait pas disparaître tout débat autour des décisions », constate l’arbitre néerlandais Bjorn Kuipers. Si les images « permettent d’éviter des erreurs grossières », selon le Français Clément Turpin, elles restent soumises à l’interprétation.

L’arbitrage vidéo « n’est pas une science exacte, ça reste des hommes qui lisent des écrans, donc voilà, des fois, c’est pour nous, des fois contre nous », expliquait Rudi Garcia, le 20 janvier, après un match de Ligue 1 – également surveillé par la VAR depuis cinq mois. Ce jour-là, l’OM avait dominé Caen… malgré un penalty peut-être oublié sur Florian Thauvin.

Football : la VAR est-elle efficace ? (Datafoot Ep. 2)
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