Les autorités françaises ont rapatrié vendredi 15 mars plusieurs enfants de djihadistes, « orphelins et isolés, âgés de 5 ans et moins, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie », a annoncé le ministère des affaires étrangères.

Selon nos informations, cinq enfants ont été rapatriés. Ils sont arrivés par avion sur le sol français à 13h30. L’opération a été réalisée uniquement par des moyens français mais le quai d’Orsay a remercié dans son communiqué « les Forces démocratiques syriennes de leur coopération, qui a rendu possible cette issue ».

« La décision a été prise au regard de la situation de ces très jeunes enfants particulièrement vulnérables », précise aussi le ministère. Ils font maintenant « l’objet d’un suivi médical et psychologique particulier et ont été remis aux autorités judiciaires » et « leurs proches ont été informés ».

La position de la France inchangée concernant les adultes

Mercredi soir, Emmanuel Macron semblait pourtant avoir douché les espoirs des familles, qui demandent depuis plusieurs mois le retour de leurs enfants, pour les juger en France, et de leurs petits-enfants, au titre de la protection de l’enfance.

« Pour ce qui est des enfants, c’est une approche au cas par cas qui est menée, en particulier en lien avec la Croix-Rouge internationale. C’est une approche humanitaire qui est suivie et avec beaucoup de vigilance », avait déclaré le chef de l’Etat français depuis Nairobi, au Kenya.

« S’agissant des ressortissants français adultes, combattants et djihadistes ayant suivi Daech au Levant, la position de la France n’a pas changé : ils doivent être jugés sur le territoire où ils ont commis leurs crimes », a par ailleurs souligné vendredi le ministère des affaires étrangères. « C’est une question de justice et de sécurité à la fois. »