L’attaque terroriste contre deux mosquées de la ville de Christchurch, qui a fait au moins 49 morts vendredi 15 mars, s’est produite dans un pays, la Nouvelle-Zélande, réputé pour sa faible criminalité. Il s’agit « d’un des jours les plus sombres » de l’histoire du pays, a déclaré la première ministre, Jacinda Ardern.

En 2017, le pays n’a compté que trente-cinq meurtres, selon un rapport de la police néo-zélandaise ; 50 avaient été recensés en 2016, 48 en 2015 ou 43 en 2014. Et entre 2007 et 2014, seul un homicide sur dix impliquait l’utilisation d’une arme à feu, toujours selon la police. Le nombre d’armes à feu en circulation est, en revanche, important : d’après l’ONG suisse Small Arm Survey, 1,2 million d’armes ont été déclarées en 2017, ce qui représente environ 26 armes pour 100 personnes – la Nouvelle-Zélande compte 4,6 millions d’habitants.

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Dernière tuerie de masse en 1990

La dernière tuerie de masse dans le pays remonte à novembre 1990, quand David Gray, un homme de 33 ans, avait tué treize personnes à Aramoana, une ville de bord de mer, après un différent avec son voisin. Ce massacre avait conduit à un durcissement de la loi sur la régulation des armes à feu dans le pays.

Dans ses conseils aux voyageurs, le ministère français des affaires étrangères note que « le niveau de criminalité de droit commun reste faible en Nouvelle-Zélande » mais que « les précautions d’usage doivent être observées, la délinquance prenant de l’ampleur dans les grandes villes (Wellington, Christchurch, et surtout Auckland) ainsi qu’à proximité des sites touristiques et des plages. » Mais selon son homologue américain, « l’usage d’armes à feu pour commettre des crimes reste un événement rare ».

En images : la Nouvelle-Zélande vit l’une de ses « journées les plus sombres »