Un manifestant devant une barricade, Paris, le 16 mars 2019. / Christophe Ena / AP

La décision a été prise dans l’après-midi. Face au puissant regain de violence dont survenu dans les rues de la capitale samedi 16 mars au cours de l’acte XVIII de la mobilisation des « gilets jaunes », Emmanuel Macron a écourté ses vacances dans une station de ski des Hautes-Pyrénées pour rentrer au plus vite à Paris. L’Elysée a annoncé qu’il était attendu à 22 h 30 à la cellule de crise mise sur pied par le ministère de l’intérieur.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre Edouard Philippe qui était venu témoigner de son soutien aux forces de l’ordre dans le secteur des Champs-Elysées a condamné sur son compte Twitter, des actes « de pilleurs, d’incendiaires et de criminels » en faisant référence aux dégradations relevées sur l’avenue. Auparavant le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait promis « la plus grande fermeté » contre les « professionnels de la casse et du désordre » ayant « infiltré les cortèges ».

« Insupportables exactions »

La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo a quant à elle condamné « avec la plus grande fermeté » ce qu’elle a décrit comme d’« insupportables exactions ». Mme Hidalgo a annoncé dans un communiqué qu’elle serait reçue prochainement par le premier ministre Edouard Philippe afin « d’évoquer avec lui les mesures qu’il envisage de prendre pour sortir de la crise et protéger Paris de la violence qui s’abat sur la ville tous les samedis depuis de trop longs mois. »

François-Xavier Bellamy, tête de liste pour Les Républicains aux élections européennes a pour sa part appelé à « mettre fin à l’impuissance de l’Etat ». La chef du Rassemblement national Marine Le Pen a de son côté condamné l’action des « Black Blocs » qui « détruisent, brûlent, violentent toujours en toute impunité » en évoquant les militants d’extréme gauche coutumiers des affrontements avec la police qui ont joint samedi leurs forces à celles des « gilets jaunes ».