Frédéric Dupuch, le 5 février 2016 à Paris. / DOMINIQUE FAGET / AFP

Les têtes tombent à la préfecture de police de Paris, conséquence des violences intervenues samedi 16 mars sur les Champs-Elysées lors de l’acte XVIII des « gilets jaunes ». Après le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, lundi, c’est au tour du directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, d’être limogé, a appris Le Monde mardi, confirmant une information du Parisien.

L’exécutif a également décidé de mettre fin aux fonctions de Pierre Gaudin, l’actuel directeur de cabinet du préfet de police, Michel Delpuech. Ce dernier va être remplacé dès mercredi par Didier Lallement, qui était jusqu’ici préfet de Nouvelle-Aquitaine. L’annonce a été faite dès lundi par le premier ministre Edouard Philippe qui a regretté que la stratégie samedi des forces de l’ordre n’ait « pas été correctement exécutée » et a mis en cause « la chaîne de commandement ».

Bouleversement

« Des consignes inappropriées ont été passées pour réduire l’usage » des lanceurs de balle de défense (LBD), a également déploré lundi Edouard Philippe. Regrettant une « inhibition » des forces de l’ordre et une stratégie du maintien de l’ordre « pas mise en oeuvre », le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a également affirmé que « des décisions, des instructions ont échappé » au préfet de police.

Avec ces trois départs, l’exécutif a donc décidé de bouleverser la haute hiérarchie de la puissante préfecture de police de Paris, critiquée notamment depuis l’affaire Benalla et par la persistance du mouvement des « gilets jaunes ».